CEFE/Guyane : des soldats belges s’entraînent au combat en milieu équatorial
Un détachement d'environ 120 soldats belges effectue un stage de formation au combat en jungle dénommé Resilient cougar, au Centre d’entraînement en forêt équatoriale du 3e régiment étranger d’infanterie, du 31 octobre au 2 décembre.
Après deux semaines de phase aguerrissement, durant laquelle les soldats de la compagnie « Lynx » ont été mis à rude épreuve sur les plans physique et moral, le détachement entame maintenant la phase d’instruction tactique en milieu équatorial. Cette phase se terminera par une synthèse de trois jours, équivalent d’une évaluation opérationnelle de niveau 5 aux ordres du commandant d’unité organique, ce qui constitue une première pour le CEFE dans le cadre d’un partenariat international.
Lors de ces deux semaines d’aguerrissement, les stagiaires ont d’abord reçu une instruction sur la vie en forêt (chasse, pêche, construction d’abris) avant d’être confrontés aux difficultés des pistes d’obstacles individuelles et collectives. Ils ont également testé leurs limites physiques pendant 3 jours de mise en survie collective et d’activités intenses comme le dropping depuis un hélicoptère. Au cours de la deuxième phase du stage, les instructeurs du CEFE orienteront la formation sur la préparation d’une mission en forêt et ses spécificités, les techniques d’embuscade, d’infiltration et les moyens d’insertion en jungle, et sur la formation au tir depuis un layon ou une pirogue, de jour comme de nuit.
Ce stage, unique par son important volume de stagiaires, démontre la nécessité d’allier aguerrissement physique et instruction technique et tactique, en raison de l’hostilité particulière du milieu jungle, l’aguerrissement étant le centre de gravité de la préparation opérationnelle aux conflits de haute intensité. Pour cela, l’ensemble des moyens du CEFE ainsi que des renforts du 3e REI et d’autres unités des forces armées en Guyane ont été mobilisés pour surmonter ce défi, dans un contexte de partenariat franco-belge grandissant.
Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la Zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites.
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