Quelles sont les missions de l’Ordre de la Libération ?

La mission principale de l’Ordre de la Libération est d’insuffler l’esprit de Défense à la jeunesse de France au travers de l’engagement des compagnons de la Libération et de tous ceux qui ont porté la flamme de la Résistance. L’ensemble des actions de l’Ordre de la Libération répondent à une volonté de transmission des valeurs citoyennes.

L’Ordre organise chaque année les cérémonies commémoratives notamment celle du 18 Juin depuis 1946, ainsi que celle en l’honneur de la mort du général de Gaulle.

L’Ordre de la Libération porte les couleurs de la France et participe au rayonnement des valeurs que nous ont transmis les résistants au service de la libération de leur pays. Plus qu’un devoir de mémoire, il sensibilise les générations futures à l’importance du devoir de citoyen.

Depuis sa création, le musée de l’Ordre de la Libération, situé dans l’Hôtel national des Invalides dans le VIIe arrondissement de Paris, porte la mémoire et les témoignages des résistants et combattants devant les générations futures. Par la transmission d’un héritage moral et historique, l’Ordre de la Libération questionne et éduque la jeunesse au travers d’une offre pédagogique riche : visites guidées ou théâtralisées, ateliers, expositions, visites inter-musées, escape game…

Qu’est-ce qu’un compagnon de la Libération ?

Les Compagnons de la Libération sont des résistants ayant reçu la croix de la Libération pour leur acte héroïque durant la Seconde Guerre mondiale, attribuées par décret du chef des Français libres sur avis du conseil de l’ordre de la Libération.

Celui-ci était initialement composé des cinq premiers compagnons, nommés en janvier 1941 : le capitaine de vaisseau Thierry d’Argenlieu, le gouverneur Éboué, l’officier de marine marchande Popieul, le lieutenant d’Harcourt et l’adjudant aviateur Bouquillard). Par leurs origines, armes et grades, ils représentent la diversité de la France libre. Néanmoins, il revient au général de Gaulle de désigner les futurs hommes et femmes Compagnons de la Libération.

Au total, ce sont 1 038 hommes et femmes (317 sont morts pendant la guerre) qui sont faits Compagnons de la Libération, dont 6 femmes ; mais aussi 18 unités militaires des Forces françaises libres, dont 9 de l’armée de Terre ainsi que 5 communes (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’Ile de Sein). La médaille de la Résistance, instituée en février 1943, a été, quant à elle, attribuée à 65 000 personnes et collectivités.

Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération est décédé en 2021

Décédé le 12 octobre 2021, à l’âge de 101 ans, Hubert Germain était le dernier compagnon de la Libération. Né en août 1920 à Paris, il a tout juste 20 ans lorsqu’il s’engage dans la France libre au sein de la 13^e demi-brigade de Légion étrangère. Nommé compagnon de la Libération le 20 novembre 1944, Hubert Germain symbolise un exemple de citoyenneté et de patriotisme.

L’armée de Terre au service de la Libération

Dans le souhait de transmettre l’héritage de la Résistance au sein des Armées ainsi que la mémoire de cet ordre d’exception, la fourragère de l’Ordre de la Libération a été créée en 1996. Les unités militaires compagnons de la Libération et notamment de l’armée de Terre l’ont reçue le 18 juin 1996 au Mont-Valérien.

Ces unités sont :

• 2^e régiment d’infanterie de marine
• 3^e régiment d’artillerie de marine
• Régiment de marche du Tchad
• 1^er régiment de spahis
• 501^e régiment de chars de combat
• 1^er régiment de parachutistes d’infanterie de marine  
• 13^e demi-brigade de Légion étrangère
• Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle Calédonie et Régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Polynésie

Les commémorations des 80 ans de la Libération rappellent l’engagement de l’armée de Terre envers la préservation de la liberté.