Cyclone Batsiraï : l’UIISC1 engagée pour aider la population de Madagascar

Direction : Terre / Publié le : 16 mars 2022

Le samedi 5 février, le cyclone Batsiraï frappait l’île de Madagascar, causant plus de 120 victimes, et déplaçant des dizaines de milliers de personnes. Pour aider la population, 60 sapeurs-sauveteurs de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°1 (UIISC1) ont été engagés trois jours plus tard, en appui du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes de Madagascar.

Toiture : travaux dans un groupe scolaire pour la reprise de la scolarité. © UIISC1

Trois jours après le passage du cyclone Batsiraï sur la côte Est de Madagascar, le détachement de 60 sapeurs-sauveteurs de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°1 (UIISC1) est arrivé à Antananarivo, capitale de la Grande île. En appui du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes de Madagascar, l’unité a été engagée par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union Européenne.

Afin d’atteindre rapidement la zone de déploiement attribuée par l’équipe européenne de protection civile, les sapeurs-sauveteurs ont bénéficié de l’aide des forces armées dans la zone sud de l’Océan Indien (FAZSOI) qui ont mobilisé à leur profit deux avions CASA pour réaliser un pont aérien de 9 rotations. Celui-ci a permis de transporter rapidement vers l’aéroport de Mananjary, zone inaccessible par la route et la plus durement impactée par le cyclone, les 120m3 et 24 tonnes de fret nécessaires à l’accomplissement de la mission de secours.

Distribution eau : production et distribution de l’eau potable - secteur Mananjary © UIISC1

« Cette mission donne tout son sens à notre engagement et à nos entraînements, souligne le lieutenant-colonel Nicolas, chef du détachement de l’UIISC1. Nous avons atteint nos objectifs et les avons même dépassés, grâce aux savoir-faire des formations militaires de la sécurité civile, au matériel emporté et à notre adaptabilité qui nous a permis d’intervenir sur de nombreux chantiers au profit de la population, du gouvernement local et des ONG. »

Sur place, l’UIISC1 a mis en œuvre un module de purification d'eau ainsi qu'une équipe drone. Elle a participé au niveau local aux actions de coordination internationale menées par les Nations Unies (OCHA - Bureau de la coordination des affaires humanitaires).

 

Module drone : le module drone déployé pour cibler les secteurs prioritaires © UIISC1

  • Les sapeurs-sauveteurs ont produit, analysé et distribué de l’eau potable (EDCH-eau destinée à la consommation humaine), vitale pour la population car le réseau d’adduction d’eau était inopérant en raison du cyclone. L’eau a été fournie en pack d’un litre, ou distribuée par rampes à robinets et par camions pour les gros volumes, en étroite coordination avec les autorités locales et les ONG.
  • Le détachement a également travaillé dans un groupe scolaire de la ville très impacté par le cyclone. Les toits décoiffés des bâtiments hébergeant les salles de cours ont été réhabilités en coordination avec le ministère de l’éducation, et les délais respectés pour permettre la reprise rapide des examens scolaires.
  • De nombreuses actions de tronçonnage et d’ouvertures d’itinéraires ont aussi été réalisées. De plus, des opérations de mises en sécurité ont été menées à l’hôpital public, en coordination notamment avec Médecins sans Frontières.
  • Le module drone a permis au commandement de cibler les secteurs d’action prioritaires (vues aériennes des zones et des bâtiments endommagés), mais aussi fournir à la communauté internationale et aux autorités gouvernementales une cartographie précise des zones sinistrées, essentielle pour mener leurs projets.

Tronçonnage : actions de tronçonnage et d’ouvertures d’itinéraires © UIISC1

Lors de cette mission d’envergure, le détachement français a essuyé le passage du cyclone Emnati, le 22 février, dans le même secteur que Batsiraï. Pendant cette séquence, tout a été mis en œuvre pour sécuriser le détachement et son matériel, permettant une reprise immédiate de son action en soutien à la population et aux projets humanitaires.

Au total :

  • 8 chantiers d’envergure (groupes scolaires, hôpital public, orphelinats…) ;
  • 400 000 L  d’eau potable distribués, l’équivalent de 45 000 packs d’eau produits ;
  • un véritable défi logistique terrestre et aérien brillamment relevé, lors du déploiement, de la phase de confinement cyclonique et lors du désengagement.

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