Plus qu’un retour aux sources des opérations amphibies, cette mission est l’occasion pour l’armée de Terre et la Marine nationale, par le biais du déploiement du groupe Jeanne d’Arc, d’une collaboration afin de déployer à terre des unités embarquées. Il s’agit notamment de débarquer plusieurs dizaines de véhicules blindés du régiment d’infanterie chars de Marine, des fantassins du 2^erégiment d’infanterie de Marine et des sapeurs du 6^e régiment du génie. Ils seront appuyés par l’Aviation légère de l’armée de Terre du 1^er régiment d’hélicoptères de combat et guidés par une équipe du 11^e régiment d’artillerie de Marine. Intégré au sein de l’équipage du porte-hélicoptères Tonnerre, cet ensemble forme le Groupement Tactique Embarqué.

C’est aussi pour tous une situation hors du commun, une aventure inattendue aussi bien humaine, que professionnelle. L’armée de Terre à bord d’un bâtiment de la Marine nationale c’est avant tout une phase d’acculturation des troupes au milieu marin, afin d’en garantir la qualité opérationnelle et une meilleure souplesse dans un contexte interarmées. 

Une dimension internationale s’ajoute au fait, déjà complexe, d’appareiller sur un bâtiment de la Marine nationale. En effet, le tour effectué par le groupe Jeanne d’Arc va se concentrer cette fois-ci sur les partenaires de la France en Amérique du Sud. Les objectifs de formation multilatéraux et d’échange des savoir-faire seront au centre des interactions. De nombreux exercices conjoints seront menés. Cette mission est l’occasion pour l’armée de Terre d’afficher sa flexibilité. Dans un contexte stratégique et international sous tension, cela permet de montrer que la France, partout et sous toutes les conditions, peut envoyer un détachement complet à n’importe quel endroit du globe.