Marara 22 : entraînement conjoint entre soldats américains et le RIMAP-P

Direction : Terre / Publié le : 16 mai 2022

Du 09 au 11 mai 2022, le Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) ainsi que deux sections de combat issues du corps de l’U.S. Marine Corps et de l’U.S. Army ont participé à une séquence d'entraînement commun dans le cadre de l’exercice Multinational Marara 22. 

Un soldat en aide un autre à sortir de l’eau. © FANC/MT Vincent O.

L'exercice Marara 2022 est une opération d'aide et d'assistance à la population (HADR: humanitarian assistance and disaster relief) dans un pays fictif frappé par un cyclone. Une force multinationale commandée par la France, est chargée d'apporter une aide d'urgence à la population, et, si les conditions l'exigent, de procéder à des opérations d'évacuation et de maintien de la situation sécuritaire. Trois jours étaient consacrés à l’intégration de l’ensemble des participants. Deux sections de combats issues du corps de l’U.S. Marine Corps et de l’U.S. Army ont pu s’entraîner aux côtés du RIMaP-P. Au cours de cette préparation opérationnelle exigeante, les sections ont pu bénéficier de l’expertise des cellules spécialisées du régiment à Tahiti, de ses infrastructures spécialisées ainsi que d’un environnement naturellement propice à l’aguerrissement individuel et collectif. Les différentes activités, éprouvantes pour les organismes et riches en termes de cohésion, se sont succédées avec un rythme dense.

Les instructeurs commando du centre AITO de Polynésie dispensent les savoir-faire techniques. © FANC/ADC Alain N.

Les instructeurs commando du centre AITO de Polynésie dispensent les savoir-faire techniques.

Motivés, déterminés et enthousiastes, les militaires français et américains ont ainsi participé à une première séquence d'entraînement dynamique sur le champ de tir du Faaone. Les savoir-faire et les compétences propres à chaque armée ont été éprouvés à travers la réalisation d’un parcours de tir d’abord en jungle, puis en terrain ouvert intégrant des obstacles et des écrans de fumée. Le lendemain, les instructeurs commando du centre d’aguerrissement AITO ont pris en compte les sections de combat dans une séquence incluant des entraînements techniques et physiques ainsi qu’une nuit en bivouac sur le site d’instruction de Papeari. 

Un militaire sur le parcours d'aguerrissement nautique. © FANC/MT Vincent O.

Parcours d'aguerrissement nautique

L’exploitation des milieux mer / jungle / montagne a permis la conduite d’activités de navigation avec des embarcations Zodiac, la réalisation d’un parcours d’obstacles nautique puis d’un brancardage en forêt, une initiation au combat au corps à corps et enfin une instruction aux techniques de franchissement par le biais d’un dispositif de rappel. 

Une dernière activité a permis de resserrer encore davantage les liens, dans l’effort, entre les militaires français et américains. En tenue de combat complète incluant arme et sac à dos, les sections de combat ont ainsi réalisé l’ascension du mont Marau (1 493m). 

Des US Marines lors d'une séance d'instruction nautique. © FANC/ADC Alain N.

La force multinationale prête pour débuter sa mission d’assistance aux populations

A l’issue de cette entrainement, militaires français et américains ont été déployés dans l’archipel de la société en Polynésie française dans le cadre de l’exercice multinational Marara22. Issus de 13 pays du Pacifique, la force multinationale était ainsi prête à se déployer sur les îles de Huahine et Raiatea dans le cadre d’une opération fictive d’aide et d’assistance à une population sinistrée par une catastrophe naturelle.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.


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