Mission Jeanne d’Arc 2022 : exercice Wakri, un assaut sous cohésion et combativité
Du 12 au 15 mars, au large de Djibouti, le Sous groupement tactique embarqué (SGTE) de la mission Jeanne d’Arc a participé à Wakri 22, un exercice annuel conduit par les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ). De l’assaut amphibie aux exercices à terre, le SGTE s’est entraîné au changement de milieu et au combat de haute intensité.
Le soleil n’a pas encore dévoilé ses rayons. Les premiers militaires et véhicules du sous groupement tactique embarqué (SGTE) débarquent sur la plage depuis un engin de débarquement amphibie rapide (E-DAR), appuyés par les nautoniers de la frégate Courbet qui réalise des tirs contre terre simulés. En quelques heures, les engins de débarquement mettent à terre le SGTE, pour l’occasion renforcé du 5e régiment interarmes outre-mer (5e RIAOM) qualifié préalablement aux manœuvres amphibies à bord du PHA Mistral. Pour cette phase décisive, le groupe amphibie compte un patrouilleur djiboutien, appui essentiel à la protection de la manœuvre. Au total, les 180 militaires et la vingtaine de véhicules déployés permettent d’établir une tête de pont dans un compartiment de terrain favorable à leur progression sur le flanc de l'adversaire.
Cette année, le thème de l’exercice fixe un appui des forces françaises au rétablissement de l’intégrité territoriale de Djibouti à la suite d’une incursion adverse. Le scénario se veut réaliste en faisant intervenir simultanément des moyens de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine durant quatre jours. L’assaut amphibie conduit par le groupe Jeanne d’Arc et son SGTE ouvre le scénario Wakri.
Cohésion et combativité
Cohésion et combativité rythment l’assaut. Pour la plupart des soldats du SGTE, cette participation à une manœuvre amphibie est une première. C’est le cas du soldat de première classe Johann : « pour une première mission embarquée sur un bâtiment de combat, je suis ravi de participer à un exercice amphibie interarmées comme celui-ci » confie ce jeune opérateur, malgré « la différence d’environnement tactique à intégrer durant l’exercice ».
Après avoir foulé le sol, le « transfert d’autorités » fait passer le sous groupement - jusque-là sous les ordres du commandant du PHA Mistral – aux ordres du chef de corps du 5e RIAOM. La progression débute sous la menace d’un ennemi encore invisible. Cette année, la force adverse est jouée par une section américaine appuyée d’une compagnie du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa).
Trois jours de combat interarmes
Après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres sur une piste sinueuse, le SGTE conduit d’abord des missions de reconnaissance appuyées par le Joint Terminal Attack Controller (JTAC) du 11e régiment d’artillerie de marine (11e RAMa). Tandis que la menace reste présente, le lieutenant François-Xavier de l’équipe JTAC entre en relation avec les moyens aériens des FFDJ : « Un Mirage-2000 vient soutenir les éléments à terre pour livrer du renseignement et effectuer des missions de "close air support", une liaison air-terre essentielle pour contrer l’adversaire ».
Durant trois jours, le combat s’intensifie sous le soleil écrasant du désert djiboutien. Les hélicoptères Puma et Gazelle de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) interviennent dans les missions de défense du territoire, tandis que le SGTE, appuyé par les marsouins du 5e RIAOM, poursuivent leur manœuvre jusqu’au 15 mars au petit matin.
L’exercice Wakri 2022 démontre les capacités opérationnelles des armées françaises, en mesure d’agréger sous faible préavis les forces prépositionnées et des renforts venus de métropole. Sur terre, en mer et dans les airs, les militaires engagés illustrent ce que peut être l’esprit d’équipage, fraternité d’armes maritime. Au niveau régional, la conduite de l’exercice Wakri confirme l’investissement de la France auprès de ses partenaires dans une zone d’intérêt stratégique.
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