Mission Jeanne d’Arc 2022 : Wakri, l’entraînement d’ampleur multi-milieux

Direction : Terre / Publié le : 24 mars 2022

Dans le cadre de cette échéance majeure pour les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), les 2 100 militaires mobilisés pour l’entraînement opérationnel Wakri bénéficient chaque année de l’appui de la mission Jeanne d’Arc, cette année à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral, naviguant dans le sillage de Monfreid. Engagé avec tous ses moyens majeurs, soit 500 marsouins et 170 véhicules, le 5e régiment interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM) a cette fois pu poursuivre son déploiement aux côtés des forces armées djiboutiennes (FAD) dans le cadre d’AMITIE, entre les 13 et 19 mars.

Trois marsouins du groupement tactique embarqué progressent dans le milieu désertique rocailleux. © Armée de Terre/CCH Arnaud K.

Puissance, fidélité et engagement étaient au rendez-vous de cette semaine de préparation opérationnelle intense pour les marsouins constituant le groupement tactique interarmes 5 (GTIA 5), pleinement conscients du caractère exceptionnel de cet exercice. « Rendons-nous bien compte qu’il n’y a qu’à Djibouti que les militaires français peuvent bénéficier d’un entraînement de cette ampleur, tant en termes de diversité des moyens déployés, qu’en termes de milieu ! », rappelle le capitaine Philippe, officier logistique au sein du poste de commandement (PC) du 5e régiment interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM).

 

Deux soldats étudient la carte de nuit, à la lueur des lampes frontales. © Armée de Terre/CCH Arnaud K.

À l’issue de trois jours dans les antres du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral pour acquérir leur qualification aux techniques amphibies, une partie des marsouins du 5e RIAOM a débarqué le 13 mars aux lueurs de l’aube, aux côtés d’un sous-groupement tactique embarqué (SGTE) de la mission Jeanne d’Arc 22, armé par les marsouins de la 9e BIMa, sur les côtes d’Arta plage. Au même moment, le PC du 5, deux sous-groupements tactiques interarmes (SGTIA) et un sous-groupement aéromobile (SGAM) s’engageaient par la route et les airs dans le sud de Djibouti. Une fois les unités à terre, soutenues par le train de combat n°2, elles se sont livrées pendant une semaine au combat embarqué et débarqué pour contrer l’ennemi dans son invasion du territoire djiboutien, entre Hol Hol et Ali Sabieh.

 

Des soldats des forces armées djiboutiennes en position de tir sur le sol désertique rocailleux. © Armée de Terre/CCH1 Alexandre G.

Aux côtés d’une section américaine de la Task force Red Dragon du camp Lemonnier dans un premier temps, véhicules de l’avant blindés (VAB), véhicules blindés léger (VBL), chars AMX 10 RC ont sillonné les pistes du relief djiboutien pour défendre le territoire, pendant que les PUMA et GAZELLE du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT) fendaient le ciel dans le même dessein. Renforcés par une compagnie des FAD à partir du 16 mars, les marsouins du désert ont poursuivi la manœuvre côte à côte avec leurs frères d’armes, démontrant ainsi la solidité du lien qui les unissent et leur capacité à évoluer ensemble.

 

Un marsouin du 3e RIMa posté sur le toit d’un véhicule blindé lors de l’exercice. © Armée de Terre/CCH Arnaud K.

Cet entraînement, bâti sur un scénario d’engagement majeur à Djibouti, a démontré la capacité des FFDj à être un point d’appui solide pour mener des opérations et a mis en avant l’aguerrissement et la capacité à durer des marsouins engagés. La coopération réussie entre marsouins du 5 de Guerre, l’escadron de chasse de la BA 188, les marins de la Mission JDA et les soldats djiboutiens, est à l’image du caractère du wakri, petit coyote du désert : la forte capacité d’adaptation de nos armées, doublée d’une capacité à s’engager massivement et ensemble, dans un milieu extrême.


A la une