Mission Lynx : exercice interarmées Spring Tempest

Direction : Terre / Publié le : 13 juin 2023

Le 2 juin 2023, sur le camp de Rutja, à l’est de Tallinn, s’est déroulé l’exercice Spring Tempest. Cette manœuvre interarmées avait pour objectif la coordination des ordres de tir réel entre les Joint terminal attack controller (JTAC) et les Typhoon et hélicoptères Apache de l’armée britannique. Le lieutenant Yann, JTAC français, y a participé aux côtés de ses homologues d’outre-Manche.

Un des hélicoptères Appache britanniques, prêt à décoller © EMA

Les Joint terminal attack controller (JTAC) sont une véritable passerelle entre les manœuvres terrestres et aériennes. En liaison directe et constante avec les pilotes d’avion de chasse ou d’hélicoptère, ils sont les seules personnes en mesure de guider les pilotes et de déclencher le tir en appui des unités au sol.

Durant l’exercice, le lieutenant Yann, JTAC français, a travaillé aux côtés de ses homologues britanniques. En lien avec leur aviation, plus précisément avec des avions de chasse Typhoon de la Royal Air Force et les Apache de l’Army Air Corps, ils ont coordonné les différentes séquences de tirs. Particularité notable : les JTAC ont conduit leur guidage depuis les airs. 

Depuis l’hélicoptère d’où il recevait ses ordres du chef interarmes resté au sol, le JTAC français avait pour objectif de communiquer directement avec les opérateurs des Typhoon et de transmettre les informations concernant les cibles à atteindre. Le temps de l’exercice, il a guidé le pilote et l’a ainsi aidé à avoir une vision globale de la situation au sol. Ce travail en binôme est profitable : l’expertise des JTAC et la coordination avec les pilotes ont été essentielles pour maximiser l'efficacité des attaques et minimiser les dommages collatéraux.

Le lieutenant Yann, JTAC français © EMA

L’exercice Spring Tempest a permis aux forces militaires de développer et d'améliorer leurs compétences opérationnelles dans un environnement réaliste et complexe. Cet échange d’expertise et de connaissances entre les forces alliées ont prouvé la capacité d’interopérabilité au sein de l’Otan. 

Pour le lieutenant Yann, l’intégration au battlegroup britannique a été facile : « Nous utilisons les mêmes procédures : celles de l’Otan ». Une occasion supplémentaire de renforcer les liens entre les forces armées françaises et britanniques et d’échanges mutuels d'expériences et de savoir-faire.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, le président de la République a décidé de maintenir la participation française au dispositif eFP en projetant un sous groupement à dominante infanterie. Ce déploiement constitue le 6e engagement de la France dans la mission eFP des pays baltes depuis 2017.

 


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