Conduit sous commandement estonien, l’exercice Pikne, s’est déroulé à quelques kilomètres seulement de la frontière russe. Exercice de l’Otan mené en trois phases (déploiement, opposition de forces et tirs), il a mobilisé près de 600 soldats français aux côtés de contingents alliés. Afin de matérialiser la réactivité de l’engagement des troupes de l’Otan, notamment françaises, l’échelon national d’urgence aéroporté a été déclenché avec la mobilisation des commandos parachutistes et du 3^e régiment parachutiste d’infanterie de marine de la 11^e brigade parachutiste.

Une coopération interarmes, interarmées et interalliée

Placés sous commandement des Estonian defence forces, le multinational Battlegroup de l’Otan (sous commandement britannique) et  les unités tricolores, ont évolué dans une zone défavorable au combat embarqué, marquée par le froid. Parmi elles, le sous-groupement tactique interarmes doté de ses Griffon et l’état-major tactique inséré de la mission Lynx XXI, ainsi que la compagnie d’infanterie légère, munie de ses Serval.

Par ailleurs, Pikne s’inscrit comme une démonstration de coopération interarmes, interarmées et interalliée. Des moyens maritimes et aériens ont en effet été engagés, tel que le chasseur de mines tripartite Croix du Sud, le patrouilleur de haute-mer Commandant Blaison, ainsi que deux A400M, un C130-J et des chasseurs, dont des Rafale, au titre de l’enhanced Air Policing (eAP).

Un défi sécuritaire

Les risques liés aux cyberattaques ou aux blessures dues aux conditions extrêmes ont imposé une vigilance accrue de tous. Malgré ces défis, cet exercice constitue une démonstration majeure de la posture défensive et dissuasive de l’Alliance.