Actualités AID
Virtual Game : Logiciel de War Game pour les « Global Games » stratégiques
Deux fois par an, le Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) organise des ateliers de réflexion stratégique auxquels participent le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, différents pôles de l’Etat-major des armées et parfois des organisations civiles internationales. Centrés sur une région d’intérêt pour la France, ces ateliers prennent la forme de War Games, des jeux de stratégie simulant des situations de conflit, pendant lesquels un spécialiste de chaque organisation/Etat de la région joue le rôle de cet acteur. Jusqu’à présent effectués sur un plateau de jeux physique à l’aide de pions, le CPCO et l’Innovation Défense Lab ont travaillé sur une version numérique de ces ateliers stratégiques, appelée Virtual Game. La société française Diginext, éditrice de produits logiciels et de services associés, a développé une version simplifiée de sa plateforme CRIMSON, dédiée à la planification et à la conduite des opérations. Celle-ci avait pour objectif de permettre une meilleure interactivité entre les joueurs et d’offrir davantage de possibilités de jeux tout en restant très simple d’utilisation. La solution développée a été utilisée par les armées lors des derniers Global Games stratégiques, qui se sont tenus en juin 2020, sous le haut patronage du Chef d’état-major des armées, responsable des opérations militaires. L’intérêt d’un basculement vers le numérique s’est révélé particulièrement utile dans le contexte de crise sanitaire COVID-19 puisque l’assemblée a dû se répartir dans plusieurs salles pour respecter les mesures de distanciation.
13 mars 2021

Un respirateur artificiel retenu dans le cadre de l'appel à projets de lutte contre le Covid-19
Le projet MakAir – un respirateur artificiel simplifié – porté par l’Université de Nantes, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes et le collectif Makers For Life figurait parmi plus de 2 550 propositions à l’appel à projets de solutions innovantes, lancé par le ministère des Armées le 19 mars 2020, pour lutter contre la pandémie du COVID-19. Ce projet disposera d’un financement de l’AID d’un montant de 426 000 euros. Cette contribution couvre la production de prototypes, la conduite d’essais cliniques et la documentation nécessaire à l’obtention d’un agrément par l’Autorité nationale de sécurité du médicament (ANSM).
13 mars 2021

Amossys et Sesame IT, deux sociétés lauréates du challenge cyberdéfense " Deceptive Security "
Le centre d’analyse et de lutte informatique défensive (CALID) rattaché au commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) souhaite disposer de moyens toujours plus efficaces de sécurité informatique, notamment par leurrage (deceptive security). Soutenant ce besoin, le COMCYBER et la Direction générale de l’armement, maîtrise de l’information (DGA/MI) se sont tournés vers l’Innovation Défense Lab de l’Agence de l’innovation de défense (AID) pour organiser un challenge d’exploration du marché français sur ce thème. Le challenge proposait, à toutes les entreprises françaises candidates, de démontrer leur savoir-faire dans la réalisation d’un « honeypot » : un « pot de miel » est un piège qui prend la forme, pour les hackers, d’une « machine » du ministère des Armées. Le challenge, organisé en partenariat avec les pôles de compétitivité CAP DIGITAL et SYSTEMATIC, a permis aux 2 meilleurs candidats de recevoir un cofinancement pour la réalisation d’un démonstrateur. AMOSSYS, société de conseil et d'expertise en Sécurité des Technologies de l'Information, et SESAME IT, éditeur de solutions de sécurité pour les réseaux d'entreprise ont alors travaillé avec les équipes du ministère des Armées de juillet 2019 à janvier 2020. Au terme de la délibération du jury, le démonstrateur réalisé par la société AMOSSYS, BEEZH PLATFORM, a été déclaré lauréat du challenge, et le démonstrateur LOKI développé par SESAME IT a obtenu le second prix. BEEZH PLATFORM de la société AMOSSYS Piéger un cyberattaquant pour observer et comprendre son mode opératoire : c’est sur ce principe que repose BEEZH Platform. Cette plateforme est ainsi capable de reconstituer de manière très réaliste un système d’information, laissant penser à l'attaquant qu’il a réussi à pénétrer le réseau informatique ciblé. Sa particularité ? Les nombreuses possibilités de personnalisation et sa capacité à générer en permanence de l’activité utilisateur pour produire un système crédible et cohérent. Cette innovation facilite le recueil et la production de renseignements sur la menace, en particulier sur le mode opératoire des groupes d’attaquants. Les cyberattaques, constituant aujourd’hui un risque majeur pour tous les systèmes d’information du ministère des Armées, imposent de renforcer sans cesse les capacités de détection, de compréhension et de caractérisation de ces attaques.
13 mars 2021

GREAT : développer une technologie de nitrure de gallium (GaN), enjeu stratégique pour la défense
Le 7 septembre 2020, l’Agence de l’innovation de défense et le CNRS signaient un nouvel accord général de coopération, venant formaliser une relation bien établie entre les deux institutions en matière de recherche scientifique d’intérêt pour la Défense. Le projet de recherche structurant GREAT (hiGh fREquency GAn elecTronics) proposé par le CNRS, constitue le premier accord d’application de ce partenariat. Il vise à accélérer le développement des prochaines générations de la filière française de nitrure de gallium (GaN) pour des applications défense mais aussi spatiales. Il capitalisera sur les résultats préliminaires du projet « HUGE », labellisé par le réseau national de laboratoires d’excellence (LabEx) « GaNeXT ». Il bénéficiera d’un investissement de 1 587 000 euros de la part du ministère des Armées. Le projet GREAT a pour objectif d’accompagner le développement d’une technologie GaN européenne robuste pour l’amplification de puissance jusqu’en bande W (94 GHz) et l’optimisation de la filière européenne de composants de prochaine génération, contribuant ainsi à l’autonomie stratégique du continent. Le nitrure de gallium : un enjeu stratégique pour la Défense. Le nitrure de gallium (GaN)1 est un matériau particulièrement adapté à la fabrication de circuits intégrés hautes performances fonctionnant jusqu’à 100 GHz pour des applications en télécommunications, spatiales ou militaires. Ces composants permettent notamment d’améliorer le niveau de puissance, le rendement et donc la compacité des systèmes radars, d’antennes actives ou des systèmes de guerre électronique. Associé à un substrat carbure de silicium (SiC) à haute conductivité thermique, il apporte aux applications de puissance des avantages considérables : une tenue en tension de 5 à 10 fois supérieure aux semi-conducteurs traditionnels et une meilleure dissipation thermique. Ce semi-conducteur permet de réaliser des composants qui allient tension de claquage2, mobilité électronique et courant élevés.
04 mars 2021

PNEUMOPHAGE : combattre les infections pulmonaires par des virus tueurs de bactéries
La phagothérapie est une approche thérapeutique qui consiste à utiliser des bactériophages (des virus prédateurs de bactéries) pour lutter contre certaines maladies infectieuses d’origine bactérienne. Le projet PNEUMOPHAGE a pour objectif de développer un traitement des infections pulmonaires en utilisant des phages administrés par aérosol afin d’offrir des options thérapeutiques lorsque les bactéries sont résistantes aux antibiotiques. Le projet PNEUMOPHAGE, d’intérêt dual, est porté par deux PME, Pherecydes Pharma, et DTF médical, ainsi que par le Centre d’Etudes des Pathologies Respiratoires (CEPR) de l’Inserm (U1100) et de l’Université de Tours. Un regain d’intérêt pour la phagothérapie Les bactériophages ont été découverts par Félix d’Hérelle de l’Institut Pasteur au début du XX° siècle et ont été utilisés dès lors comme médicaments. La découverte des antibiotiques dans les années 1940/50 a entraîné une très forte baisse de leur utilisation dans les pays développés occidentaux. Néanmoins, la phagothérapie traditionnelle ne s’est jamais arrêtée dans les pays d’Europe de l’Est. Cette longue pratique leur a permis d’acquérir des connaissances empiriques sur l’efficacité et la sureté de la phagothérapie. Dans les pays occidentaux, la phagothérapie connait un regain d’intérêt depuis quelques années, face au double constat de l’augmentation d’infections bactériennes multi résistantes aux antibiotiques à l’échelle mondiale et à la raréfaction de nouveaux antibiotiques efficaces. La phagothérapie pourrait constituer un complément voire une alternative en cas d’échec thérapeutique avec les traitements antibiotiques dans le cadre d’une médecine de précision et pour des traitements « sur mesure » adaptés à chaque patient.
01 mars 2021

Trois scientifiques de l'ONERA récompensés par l'Académie des Sciences
Deux prix ont été décernés, le 15 octobre dernier, à trois chercheurs de l’ONERA* par l’Académie des Sciences. Une reconnaissance de l’excellence scientifique et de la haute qualité des ingénieurs de cet organisme, sous tutelle du ministère des Armées et piloté par la DGA via l’Agence de l’innovation de défense (AID). Le prix Servant : « la théorie de la relativité d’Einstein à l’épreuve » Décerné tous les deux ans, ce prix récompense cette année les scientifiques Pierre Touboul et Manuel Rodrigues pour leur contribution majeure à la Mission spatiale Microscope, premier micro-satellite du CNES dédié à la physique fondamentale, en développant l’instrument T-SAGE. Les premiers résultats ont permis d’éprouver la théorie de la relativité générale dans l’espace. Le prix Lazare Carnot : « repousser les frontières de la connaissance en optique » Dans le cadre de ses travaux de recherche fondamentale ayant des applications à la fois civiles et militaires, le maître de recherche Laurent Mugnier, du département d’Optique et techniques associées à l’ONERA, s’est vu remettre le prix Lazare Carnot, également décerné tous les 2 ans. Il a développé des outils mathématiques et algorithmiques fondés sur une analyse physique et remarquablement performants pour l’analyse et le traitement des données, qu’il s’agisse d’images de satellites artificiels terrestres ou de mesures interférométriques d’objets astronomiques, ou de l’observation de la Terre depuis l’espace. *l’Office national d’études et de recherches aérospatiales. Placé sous tutelle du ministère des Armées, l’ONERA, reconnu à l’international, prépare la défense de demain, répond aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribue à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Pour plus d'informations sur ce sujet, consultez le site de l'ONERA : www.onera.fr
01 mars 2021

Un ancien doctorant de la DGA récompensé au concours national d'innovation i-PhD
François-Xavier Meunier est l’un des 29 lauréats de la première édition du concours national d’innovation i-PhD lancé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation , le Secrétariat d’état au Numérique et le Bpifrance. Ce concours, lancé en juillet 2019, vise à attirer les doctorants et les jeunes docteurs vers la création de start-up et à soutenir les meilleurs travaux de recherche français. Il marque la volonté publique de valoriser les démarches entrepreneuriales des jeunes chercheurs.
01 mars 2021

Une étude co-financée par l'AID et l'Ecole polytechnique démontre que les plasmas froids facilitent la guérison des brûlures
Dans un article publié dans le Journal of Pathology, une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) et du Laboratoire de physique des plasmas (LPP) de l’École polytechnique X/CNRS démontre pour la première fois l’effet bénéfique des plasmas froids sur la cicatrisation des greffes de peau après brûlure. Cette étude a été menée dans le cadre du projet école PlasmaSkin, cofinancé par l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) et l’École polytechnique.
01 mars 2021

Une nouvelle technologie de détection retenue dans le cadre de l'appel à projets lutte contre le Covid-19
Dans le cadre de l'appel à projets de solutions innovantes pour lutter contre la pandémie, la proposition de la PME francilienne BforCure a retenu l’attention de l’Agence innovation défense (AID) : le projet NOMORECOV consiste à développer un automate mobile, modulaire et connecté pour le dépistage rapide d’une infection au coronavirus (en moins de 30 minutes). Le projet, financé à hauteur de 1,8 million d’euros par l’AID, couvrira les phases de développement, de test et de qualification pour l’obtention d’un premier prototype, attendu d’ici 6 mois. Le projet « Nomorecov » a pour objectif de réaliser un dépistage fiable et rapide sur le site des prélèvements, sans recourir à l’utilisation d’un laboratoire centralisé. Le dispositif permettra de tester les personnes suspectées d’être porteuses du virus Covid-19. Il pourra également être utilisé pour la détection de la présence du virus en suspension dans l’air ou sur des surfaces. Ces deux dernières applications répondent au besoin des hygiénistes d’identifier les potentielles contaminations environnementales dans les différentes zones d’un hôpital par exemple, afin d’adapter les mesures de bio-décontamination. BforCure a développé la technologie de diagnostic Fastgene™ permettant de réaliser des réactions de PCR(1)en une dizaine de minutes et ainsi détecter très rapidement la présence de virus. Le projet Nomorecov s’appuie sur les dernières avancées de Fastgene™. La solution financée par le ministère des Armées sera validée par le laboratoire de virologie de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) puis industrialisée pour être prête à la production en série. Florence Parly, ministre des Armées : « Je me félicite du soutien du ministère auprès de ces PME innovantes. L’appel à projet lancé par l’Agence innovation défense permet d’accompagner des initiatives qui participent à la mobilisation de chacun dans la lutte contre le Covid-19. Nous continuerons ce rôle d’accélérateur de projets ». BforCure est une entreprise française de 20 personnes basée à Montreuil (93) créée en 2018 par essaimage de la société ELVESYS. Elle conçoit et développe des solutions de bio-détection innovantes destinées au milieu médical et industriel. Depuis 2013, la direction générale de l’armement (DGA) puis l’AID ont financé, via différents dispositifs de soutien à l’innovation, la maturation de la technologie Fastgene™ détenue par Bforcure. C’est la deuxième PME financée par l’Agence innovation défense : il y a quelques jours la PME bretonne NG Biotech voyait son projet de test de dépistage sanguin rapide de l’infection au coronavirus financé à hauteur d’un million d’euros. [1] Polymerase Chain Reaction ou amplification en chaîne par polymérase : méthode de biologie moléculaire d'amplification génique in vitro.
01 mars 2021

Université d'été de la Défense 2019 : 4 projets présentés par l'Agence
L'Université d'été de la Défense (UED) rassemble chaque année plus de 500 hauts responsables politiques nationaux et internationaux, ainsi que les acteurs clés de l'administration et du secteur industriel. Cet événement, qui s’est imposé au fil du temps comme LE rendez-vous annuel permettant de renforcer le dialogue entre les parlementaires et les décideurs politiques français et européens, les industriels de Défense, les experts stratégiques et les hautes autorités militaires, se tiendra cette année à Bourges, sur la base militaire d’Avord (BA702), les 12 et 13 septembre. L’UED est organisée avec le soutien du ministère des Armées et la participation des Présidents des Commissions de la Défense de l'Assemblée nationale et du Sénat, en présence de la Ministre des Armées.
01 mars 2021
