Actualités AID
Instruction ministérielle d'innovation de Défense (IM ID)
L'instruction ministérielle 2067 d'innovation de Défense (IM ID), publiée le 07 mai 2020, décrit la politique d'innovation du ministère des Armées et les modalités de gouvernance de l'innovation de Défense. Elle définit le cadre général d’organisation, de nouvelles méthodes (notamment la labellisation de projets d’intérêt Défense), permet davantage de captation d’innovation « ouverte » et une complémentarité renforcée des acteurs du ministère des Armées. L’objectif est d’accélérer le développement et le déploiement des innovations auprès des utilisateurs, optimiser et fluidifier les processus et conserver une capacité d’adaptation indispensable. L’IM ID met en place le principe de labellisation déléguée, qui permet et de renforcer l’efficacité dans la sélection et la prise en charge des projets. Elle renforce également la complémentarité et la confiance avec tous les acteurs de l’innovation du ministère des Armées. Retrouvez l'intégralité de l'instruction ministérielle d'innovation de Défense Pour découvrir la vidéo, rendez-vous sur notre site internet ou notre chaine YouTube.
07 septembre 2020

Des visières pare-éclats nouvelle génération pour assurer la sécurité des soldats
En 2010, le Professeur Corinne Dot, médecin en chef et professeur agrégé du Val-de-Grâce, expliquait dans « L’ophtalmologie de guerre »(1) que les lésions oculaires, durant les conflits, augmentaient fortement (18% des blessures en Afghanistan contre 2% durant la Première et Seconde Guerre mondiale). De bonnes protections oculaires sont en conséquence devenues obligatoires. Un officier du commando JAUBERT,un des sept commandos marine de la Marine nationale situé à Lorient, a imaginé un nouveau concept de visière pare-éclats, imprimée en 3D. Développé en partenariat avec le Fuscol@b(2) et ID Composites, groupe spécialisé dans les procédés de transformations des polymères et composites, le prototype de visière pare-éclats a pour but d’améliorer l’ergonomie des optiques balistiques et ainsi d’assurer l’autonomie et la capacité opérationnelle du soldat. Sur les casques actuels, lors d’efforts physiques par exemple, de la condensation apparait systématiquement sur les lunettes balistiques. De même, la transition entre un environnement lumineux et un environnement sombre peut être dangereuse car les lunettes photochromiques(3), portées par les opérateurs, nécessitent quelques secondes d’adaptation. Par ailleurs, les visières pare-éclats présentes aujourd’hui sur le marché, ne permettent pas l’utilisation simultanée avec des jumelles de vision nocturne (JVN) et diminuent la possibilité d’inclure des accessoires supplémentaires sur les rails picatinny latéraux. La solution étudiée et développée par l’officier du commando JAUBERT consiste à améliorer le casque balistique en y incluant un étui sur la partie frontale, permettant ainsi de loger une visière pare-éclats. Si les essais sont concluants, une seconde visière teintée sera ajoutée. Les visières seront rabattables indépendamment, comme sur certains casques de moto.
07 septembre 2020

Présentation de la stratégie innovation du ministère des Armées
En déplacement à Lorient, mardi 8 septembre, la ministre des Armées, Florence Parly, a présenté la stratégie Innovation du ministère. Un projet ambitieux et un effort budgétaire sans précédent : un milliard d’euros annuels dès 2022. La ministre des Armées s’est rendue le 8 septembre sur la base des fusiliers marins et commandos de Lorient. Objectif de cette visite, l’inauguration de nouvelles infrastructures dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et la présentation de la stratégie Innovation des armées.
01 septembre 2020

Trois lauréats reçoivent le prix de thèse DGA
En soutenant financièrement près de 130 thèses par an, l’Agence de l’innovation de défense souhaite explorer de nouvelles idées scientifiques, créer un réseau d’experts scientifiques et former, dans des domaines intéressant la Défense, des ingénieurs ou des chercheurs, susceptibles par la suite d’apporter leurs compétences à l’industrie et aux laboratoires de recherche publics ou privés. Chaque année depuis la création du Prix en 2002, la Direction Générale de l’Armement (DGA) puis l’Agence de l'innovation de défense distingue de jeunes docteurs, ayant bénéficié d’une allocation de thèse financée par la DGA, pour l’excellence de leurs travaux. La sélection s’effectue en fonction de l’intérêt des recherches réalisées pour la communauté scientifique, de leur degré d’innovation, de la qualité des résultats obtenus et de l’impact que ces travaux ont eu sur l’insertion professionnelle du docteur. Cette année, 3 chercheurs recevront ce prix conjointement décerné par la ministre des Armées et la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
25 août 2020

Appel à projets thèses AID classiques 2022
L’Agence de l’innovation de défense (AID) soutient la recherche au profit du ministère des armées sur des thématiques militaires et duales (civiles et militaires). Dans ce cadre, la thèse de doctorat est un projet de recherche dans un domaine intéressant la défense qui s’inscrit dans des thématiques scientifiques définies préalablement par l’AID comme prioritaires. L’AID attribue annuellement entre 100 et 130 allocations de thèse en organisant 3 appels à projets et en cofinançant des thèses du CEA. Corps de l'article Les appels à projets thèses : Appel à projets thèses AID classiques Appel à projets thèses AID Cifre-Défense : pour en savoir plus Appel à projets thèses AID IDEES (plus d'informations à venir) Le cofinancement de thèses CEA (thèses AID/CEA) : Les thèses cofinancées par l’AID et le CEA sont gérées par le CEA dans le cadre d'une convention spécifique qui précise les modalités de co-financement de thèse ainsi que les droits et obligations concernant la propriété intellectuelle des travaux réalisés dans le cadre de ces thèses. Elles se déroulent dans les unités du CEA pendant trois ans. La procédure de dépôt et de sélection des dossiers se fait uniquement auprès du CEA (contact : jean-luc.zimmermann@cea.fr). L‘AID ne reçoit pas de dossiers directement.
06 août 2020

Appel à projets thèses AID Cifre-Défense 2022
L’Agence de l’innovation de défense (AID) soutient la recherche au profit du ministère des armées sur des thématiques militaires et duales (civiles et militaires). Dans ce cadre, la thèse de doctorat est un projet de recherche dans un domaine intéressant la défense qui s’inscrit dans des thématiques scientifiques définies préalablement par l’AID comme prioritaires. L’AID attribue annuellement entre 100 et 130 allocations de thèse en organisant 3 appels à projets et en cofinançant des thèses du CEA.
06 août 2020

Développement d’une nouvelle technique d’invisibilité destinée aux aéronefs
Geoffroy Klotz est ingénieur diplômé de l’École Centrale de Lille et ancien doctorant DGA/CEA(1). Le 30 juin dernier, il a soutenu sa thèse en électromagnétisme, portant sur la conception et la réalisation de revêtements d’invisibilité radar. Ses travaux de thèse ont été conduits en partenariat avec l'Institut Fresnel de Marseille. Les véhicules, qu’ils soient sur terre, sur mer ou dans les airs, peuvent voir et être vus à très grande distance grâce aux radars. Les radars émettent en effet un rayonnement électromagnétique, invisible et imperceptible à l’œil nu, qui rebondit lorsqu’il rentre en contact avec un objet. L’ensemble des systèmes de détection, qu’ils soient embarqués ou au sol, reçoivent une partie de cette énergie réémise et peuvent donc repérer, suivre et identifier les véhicules. C’est ainsi grâce aux rayonnements électromagnétiques que les tours de contrôle des aéroports connaissent en temps réel la position des avions dans le ciel et qu’elles peuvent communiquer par radio. Il existe cependant des véhicules pour lesquels la discrétion est recherchée, en particulier ceux destinés au secteur de la Défense : ce sont les engins furtifs. Pour de tels engins, il est nécessaire de limiter au maximum la Surface Équivalente Radar (SER), c’est à dire l’énergie réfléchie sous forme électromagnétique et produite par les constituants des engins (surfaces, protubérances, cavités, antennes). la SER d’un objet dépend de sa taille, de sa forme ainsi que des matériaux qui le recouvrent et le composent. Dans une logique de protection, disposer d’une faible SER permet à un engin militaire de mieux échapper au contrôle et à la détection par les radars adverses. L’utilisation de matériaux absorbant les ondes radar ainsi que les formes extérieures des systèmes contribuent à les rendre moins détectables par les radars. Réduire la Surface Equivalente Radar par un revêtement d’invisibilité Geoffroy Klotz a orienté ses recherches sur une nouvelle manière de réduire la Surface Équivalente Radar, telles que des antennes, sur la surface des aéronefs. Il a pour ce faire, travaillé à la conception de revêtements d’invisibilité permettant de masquer ces éléments perturbants. L’« optique de transformation développée à compter des années 2000,» permet d’envisager la réalisation de dispositifs d’invisibilité, qui étaient il y a peu encore de la pure fiction. Il s’agit de mimer un espace déformé à l’aide de revêtements présentant des propriétés électromagnétiques spécifiques. En faisant croire aux rayons électromagnétiques que l’espace se courbe dans le revêtement entourant un objet, celui-ci agit comme une cape d’invisibilité. Les ondes émises par les radars sont alors piégées, contournent la cible, empêchant le rayonnement d’atteindre la cible.
06 juillet 2020

La cellule innovation participative : un soutien clé aux porteurs d’innovation du ministère des Armées et de la Gendarmerie Nationale
« La quantité d’innovations participatives dans une unité est un bon indicateur de l’état de son moral », Général MGGN Christian Rodriguez, remise des trophées de la performance 2018. Soutenir le développement d’un projet d’innovation porté par un personnel civil ou militaire du ministère des Armées ou de la Gendarmerie Nationale est l’une des missions de l’Agence de l’innovation de défense (AID). Pour la mener à bien, l’AID s’appuie sur sa Cellule Innovation Participative (CIP), héritière de la Mission pour le développement de l’innovation participative (MIP) créée en 1988 par l’amiral Le Pichon. La CIP a accompagné depuis sa création près de 1700 innovateurs, soutenu plus de 1400 dont 750 ont abouti à un prototype ou à une intégration au sein des forces. C’est un soutien financier, technique, administratif et juridique mis à disposition des porteurs d’innovation, quels que soient leurs grades ou statuts. Quel rôle joue la cellule innovation participative ? La Cellule Innovation Participative s’inscrit dans une logique de soutien à l’innovation et d’incitation à la prise d’initiative au sein du ministère des Armées et de la Gendarmerie Nationale. Elle vise à stimuler et favoriser l’émission d’idées de la part du personnel puis à concrétiser ces propositions en accompagnant les projets jusqu’à la réalisation d’un prototype. C’est l’opportunité unique de conduire un projet innovant. Confrontés aux problématiques opérationnelles du quotidien, les personnels du ministère ont souvent des solutions pertinentes pour répondre aux problématiques opérationnelles du quotidien ou améliorer une situation. En revanche, ils n’ont pas toujours les moyens de mettre en application leurs idées. La CIP est une réponse à ce besoin. De nombreuses innovations utilisées aujourd’hui par les armées ont pour origine des idées de femmes et d’hommes de terrain. Efficaces, pragmatiques et parfois peu couteuses, elles contribuent à sauver des vies humaines, à accroître la capacité opérationnelle des forces, à faciliter et sécuriser l’environnement de travail, à réaliser des économies en termes de coût, d’effectifs, de temps, d’énergie et bien plus encore. Comment fonctionne la CIP ? Matthieu, responsable innovation participative au sein de la CIP, évoque son fonctionnement. L’équipe est également composée de Florian et d’Aurélie. « Nous sommes une porte d’entrée pour les innovateurs. Nous recevons les dossiers, nous les instruisons, nous en identifions les enjeux opérationnels, les contraintes techniques et logistiques, les besoins RH et financier. » Dépôt de projet L’innovateur élabore un dossier qu’il adresse à l’AID, directement à la CIP si un contact est déjà établi, ou via le formulaire de dépôt de projet du site internet de l’Agence. « Cette étape nécessite un travail de veille important. Il faut savoir si le projet n’existe pas déjà, il faut aussi en appréhender les enjeux opérationnels et identifier les contraintes (techniques par exemple) à venir. Pour y parvenir, il faut connaitre le milieu militaire, ses personnels, ses composantes, ses matériels, ses concepts d’emploi etc. Il est primordial de s’appuyer sur des relations spécialisées dans différents corps de métier. » Avis de non-opposition La CIP évoque le dossier auprès de l’État-major, la Direction ou le Service de l’innovateur pour obtenir un avis de non-opposition au soutien du projet. En effet le projet ne doit pas entrer en conflit avec un programme d’armement en cours ou à venir. Passage en comité de labellisation Cet avis de non-opposition obtenu, le projet est évalué en comité de labellisation afin d’en estimer l’intérêt, le potentiel et les enjeux. La CIP soutient des projets d’envergure raisonnable aux caractéristiques techniques abordables. Sur les 30 dernières années, elle a financé plus de 1400 projets à hauteur de 30 000€ en moyenne. « Un projet de grande envergure qui présente des enjeux stratégiques, tactiques ou techniques peut alors être pris en charge par l’innovation Défense Lab. qui s’occupera d’en accompagner le développement. » Attribution du budget Si le dossier est sélectionné en comité de labellisation, un budget pouvant aller jusqu’à 120000€ TTC est alors attribué. « Ce budget permet à l’innovateur de préparer l’environnement propice au projet, de se procurer les ressources nécessaires (matériel, prestations extérieures) afin de réaliser un premier démonstrateur ou prototype. Les prototypes sont réalisés soit par l’innovateur lui-même, soit par une entreprise à laquelle il confie cette tâche, bien souvent une PME ou TPE. Il s’agit d’une vraie relation de confiance, dans tous les cas, l’innovateur reste le pilote du projet. Le prototype est ensuite présenté à la CIP qui en évalue le potentiel. Si le projet est porteur de forts enjeux, il peut être pris en charge par l’innovation Défense Lab. pour une expérimentation. » précise Matthieu. En cas de succès du prototypage, le projet entre en phase dite de généralisation, qui conduira à l’industrialisation, à l’acquisition et au déploiement opérationnel de l’innovation au sein des armées, directions et services. P3TS : un projet à l’initiative du LCL Nicolas P3TS : Plug and Play Positionning Timming System Imaginé par le LCL Nicolas de la section technique de l’armée de Terre (STAT), le projet P3TS a été conçu par Pierre-Henri de la Direction générale de l’armement (DGA) avec l’appui financier de la cellule innovation participative (CIP). Il s’agit d’un dispositif qui regroupe et synchronise les données du système de positionnement par satellite européen (GALILEO), américain (GPS) et russe (GLONASS). P3TS contribue à la géolocalisation des véhicules alliés, ce qui permet d’éviter les tirs fratricides et de bénéficier d’une meilleure coordination des opérations. P3TS est le premier récepteur Gobal Navigation Satellite System (GNSS) multi constellations compatible avec les postes radio tactiques (PR4G) et les systèmes d’information opérationnelle de l’armée de Terre dont le système d’information SICS du combat SCORPION.
17 juin 2020

Développement d’un kit d’isolement pour civières par deux militaires de la Marine nationale
Dans le cadre de l’appel à projets innovants de lutte contre le COVID-19 lancé par le ministère des Armées, l’Agence de l’innovation de défense soutient le développement d’une solution d’isolement, appelée CIVIANCE F180, des personnes infectées du virus. Il s’agit d’une solution duale d’isolation de civière, utilisable sur l’ensemble des brancards en service dans les armées, les services d’urgences et les hôpitaux civils ou militaires.
01 juin 2020

Près de quarante projets sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets lancé par le ministère des Armées pour lutter contre le COVID-19
L’appel à projets de solutions innovantes pour lutter contre le COVID-19, lancé le 19 mars dernier par le ministère des Armées via l’Agence de l’innovation de défense (AID), a permis de sélectionner 37 projets développés par des industriels ou laboratoires de toute taille, ou par des personnels du ministère des Armées et de la Gendarmerie nationale. Représentant un budget de 10 millions d’euros, les projets financés sont en cours de contractualisation, de développement ou pour certains d’ores et déjà mis en place pour faire face à la pandémie. Grâce à la forte mobilisation de l’écosystème industriel français et des personnels du ministère des Armées dans la lutte contre le COVID-19, près de 2 580 projets ont été reçus par l’AID dans le cadre de cet appel à projets clôturé le 12 avril dernier. Sollicités pour identifier des solutions innovantes, mobilisables à court terme pour faire face à la pandémie, les porteurs de projets ont proposé leur solution dans les domaines de la protection, de la décontamination, du matériel médical, du diagnostic, du soutien à la prise en charge médicale, ou encore de la gestion de la crise.
01 juin 2020
