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Actualités

Clap de fin pour la 5e édition de l’exercice

AsterX 2025 : la 5ème édition de l’exercice spatial militaire français s’est tenue sur le site du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) à Toulouse du 17 au 28 mars 2025.

  • Exercice

31 mars 2025

Brouillage contre des satellites de la force lors d'AsterX

AsterX est un entraînement tactique et opératif pour l’ensemble des unités du CDE afin de poursuivre leur qualification aux opérations spatiales militaires, avec les partenaires institutionnels, industriels et étrangers.

  • Exercice

24 mars 2025

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AsterX 2025 en croquis !

Connu sous le pseudonyme "Lapin", ce peintre de l'Air et de l'Espace s'est rendu sur le floor d'AsterX pour réaliser des illustrations de celui-ci.

Découvrez tous ses croquis de l'exercice !

Colonel Mathieu BERNABE – Directeur de l’exercice AsterX 2025

L’exercice AsterX est l’exercice d’entraînement des unités tactiques du CDE. Cette année, nous sommes à la cinquième édition, et cette année encore, ça reste un exercice qui est unique en Europe. C’est le seul exercice d’entraînement aux opérations spatiales militaires en Europe. Donc il est extrêmement important pour nous, pour entraîner nos opérateurs mais également pour les liens qu’on tisse avec nos partenaires. L’année dernière, on avait 150 personnes sur le floor, on est à 170 cette année. On a une participation de 24 joueurs étrangers. Sur ce genre d’exercice où il y a quand même beaucoup d’évènements spatiaux qui se produisent, le temps est notre pire ennemi donc c’est extrêmement rythmé. On a un mass brief qui est à 8h45, où l’on permet à tous les joueurs d’avoir la même connaissance de la situation de départ du jour. Ensuite, on enchaîne sur différentes réunions qui visent à mettre en œuvre le plan qu’on a prévu. La première victime de la guerre c’est le plan, donc on a des successions de réunions qui nous permettent de tenir ce battle rythm, ce rythme pour faire face à la réaction Red. En fin de journée, on débriefe c’est-à-dire : qu’est-ce qu’on doit retenir du jour ? et notamment qu’est-ce qui a bien été fait et qu’est-ce qui a mal été fait ? L’enjeu est de faire progresser tout le monde de jour en jour.  Cette année, il y a deux points majeurs. Le premier, c’est la volonté de travailler plus profondément le lien entre les milieux. En effet, les milieux maritime, terrestre et aérien sont tous dépendants des produits spatiaux, c’est-à-dire de ce qu’on peut leur donner comme informations pour gagner le conflit. Ces produits deviennent tellement importants que la nation ennemie (Red) va chercher à nous empêcher de les fournir. Et, donc, dans ce lien qu’on va avoir dans le multi-domaine, il y aura à la fois le lien pour que nous, l’espace, on puisse leur fournir ce dont ils ont besoin et, à certains moments, on va demander aux autres milieux de produire des effets pour nous permettre de protéger nos moyens spatiaux. Je m’attends à mieux identifier ce dont on a besoin pour améliorer, encore, l’interopérabilité et la coopération entre les nations spatiales alliées et leur capacité à agir ensemble pour défendre l’espace.

Partenaire britannique – Joueur issu de la Royal Air Force

La mission consiste à planifier les procédures et les tactiques des opérations spatiales pour J+3, pour que l’équipe opérationnelle (S3) puisse exécuter la mission comme attendu. Je pense que la collaboration est déjà plutôt forte. Ce type d’exercice, à savoir AsterX, permettra de la renforcer encore plus. Nous espérons de notre côté, réitérer ce genre d’exercice en incluant davantage nos deux pays. Nous devons vraiment mettre l’accent sur le domaine spatial. Nous sommes déjà aguerris dessus mais le serons encore plus dans le futur. Du point de vue du Royaume-Uni, notre but dans cet exercice est de comprendre les choses que nous, nos partenaires français et internationaux, faisons correctement et voir ce que nous pouvons améliorer collectivement. Nous pouvons apporter, par exemple, de l’expérience et avoir un réel partage de connaissances. C’est très enrichissant pour nous tous. J’ai hâte de rentrer au Royaume-Uni afin d’expliquer à mes supérieurs les nombreuses leçons apprises durant les semaines passées. 

Lieutenant de vaisseau Maxime – Officier de liaison de la Marine Nationale

Le multi-milieu multi-champs (M2MC) est une notion qui est assez complexe, mais qu’on pourrait simplifier tout simplement comme étant l’imbrication des différents milieux dans lesquels vont pouvoir s’exercer les opérations d’une armée, donc Air, Terre, Mer et, ensuite, les champs restants tels que l’électromagnétique ou le champ informationnel. Évidemment, on va rajouter le milieu spatial. Une opération M2MC est une opération qui va se conduire dans l’ensemble de ces milieux et dans l’ensemble de ces champs. Donc, forcément, il va y avoir des relations de cause à effet, des influences, et des imbrications entre tous les milieux. L’avancée d’un milieu ne pourra se faire sans celle des autres. L’importance pour la Marine Nationale de ce type d’exercice est que ça nous permet, nous premièrement, de voir comment le CDE va être capable de répondre à nos problématiques sur le terrain donc ce que l’on appelle l’appui spatial aux opérations. Sont-ils en mesure de nous fournir un appui efficace, résilient et avec une bonne récurrence ? Et deuxième, voir aussi dans quelle mesure nous allons pouvoir leur fourni un appui sur le théâtre maritime, depuis le théâtre maritime et permettre de conduire des effets qui vont tout simplement influencer le domaine spatial.

Adjudant Bruce – Officier de liaison cyber de l’armée de Terre

Donc la conduite des opérations spatiales repose sur le domaine numérique. C ‘est pourquoi les experts cyber viennent appuyer le CDE pour savoir comment réagir en cas d’incident cyber. Par exemple, au cours de l’exercice il y a eu une attaque par ransomware, c’est-à-dire que les PC ont été verrouillés et ça se propageait sur le réseau. C’est une attaque qui reste plausible dans la vraie vie. 

M. Étienne MONTAGNON – Chef de service en dynamique du vol, CNES

Le Centre National d’Études Spatiales (CNES) intervient à plusieurs niveaux. En tant qu’agence nationale, il accompagne le CDE dans l’exécution de l’exercice mais aussi dans les phases de préparation. On travaille ensemble pour coordonner les différents scénarios et mettre en place le support technique qui génère les orbites dans l’espace. En plus, le CNES accueille, aussi, l’exercice dans ses locaux, à Toulouse. L’exercice nous apporte beaucoup d’éléments réels qui sont injectés et qu’on découvre pendant l’exercice. On apprend à traiter des menaces différentes, on apprend aussi à développer notre expertise pour le CDE. Donc, ce sont des situations qu’on simule et sur lesquelles on travaille pour mettre en place les processus d’interaction de demain, pour les missions spatiales qu’on est en train de développer conjointement avec le CDE. 

M. Cédric MARTEL – Ingénieur en recherche, ONERA

ONERA, c’est d’abord de la recherche en aéronautique qui s’est, au cours du temps, diversifié et qui, maintenant, aborde les sujets du spatial. Ma mission sur l’exercice est de m’assurer de la simulation de réseaux de capteurs que possède chacun des joueurs et qui permet de simuler une vision par joueur de la situation spatiale complète. 

Mme Mathilde HOLLEY – Ingénieure d’études et d’opérations en surveillance de l’espace, Look Up Space

Donc on intervient sur AsterX dans l’objectif de fournir aux militaires des outils pour pouvoir faciliter leur jeu et leur mission, ce qui permet de faire de la fusion de multi-données, multi-sources. Avec cette solution-là, les utilisateurs vont avoir des informations en temps réel sur la situation spatiale, avoir une vision globale et avoir des recommandations un peu stratégiques en fonction de la situation spatiale, de son environnement. 

Colonel Mathieu BERNABE – Directeur de l’exercice AsterX 2025

L’espace doit rester un lieu de paix et un lieu qui est propice à l’ensemble des nations. En travaillant ensemble, ce qu’on crée, c’est une culture commune des opérations spatiales c’est-à-dire qu’on partage la vision de la menace et on réfléchit ensemble aux réponses qu’on peut y apporter ; d’avoir chacun nos propres contraintes et donc de travailler cette coordination ensemble.

Ensemble pour défendre l'espace

Les chiffres clés

AsterX 2025

Télécharger les chiffres clés d'AsterX 2025

L'Espace est un milieu stratégique contesté
Multiplicité des acteurs, augmentation des risques, menaces croissantes
Nos capacités spatiales militaires s'adaptent
Pour contrer les manœuvres hostiles en orbite
Surveiller, protéger et défendre l'Espace est une nécessité absolue
L'appui spatial aux opérations militaires est essentiel
Il offre aux armées un avantage opérationnel décisif
et contribue au succès sur le terrain

Développer les compétences des opérateurs
S'entraîner en profondeur avec les autres milieux
Expérimenter des capacités et des processus opérationnels
Explorer des solutions industrielles complémentaires
Renforcer la coopération et l'interopérabilité avec les forces alliées

Ensemble pour défendre l'Espace

AsterX 2025 : l'exercice français de planification et de conduite des opérations spatiales militaires

AsterX 2025 en chiffres

Présentation d'AsterX 2025

AsterX 2025 est un exercice spatial militaire français de planification et de conduite des opérations spatiales.

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