L'exercice Orion

Les évolutions du contexte international, soulignées par le chef d’état-major des armées (CEMA) dans sa vision stratégique, nécessitent de considérer la nature des opérations futures par le triptyque compétition-contestation-affrontement. L’exercice ORION 2023 est la première étape d’un cycle triennal souhaité par l’état-major des armées, ayant pour objectif de renforcer la préparation opérationnelle interarmées.

AsterX 2023

Un militaire travaille sur son ordinateur, il porte le patch de l'exercice Orion au sein duquel s'intègre l'édition 2023 d'AsterX. En arrière-plan, on peut voir le logo du Commandement de l'Espace et un écran projetant une vue de la Terre et d'une de ses orbites.

ORION s’inspire d’un scénario développé par l’OTAN pour appréhender les différentes phases d’un conflit moderne et est un exercice d’une ampleur inédite depuis des décennies. Il vise à entraîner les armées françaises dans un cadre interarmées et multinational et ambitionne de recentrer les armées, directions et services, sur un entrainement commun, multi-milieux et multi-champs (M2MC), dans un environnement contesté. Il comporte également une perspective interministérielle plus large que le seul périmètre des armées. Un des axes majeurs d’entrainement d'ORION 23 est, donc, la coordination des moyens et des effets sur tout le spectre des opérations, pour faire face à ces stratégies hybrides. Ainsi, exercice interarmées et interministériel, ORION fédère les énergies des acteurs civils et militaires qui, ensemble, travaillent à la cohésion de la Nation, comme à sa résilience face aux enjeux que suscite un contexte international à l’instabilité croissante. L’intégration des Alliés dans l’exercice renforce la crédibilité de l'appareil de défense, tout en démontrant la capacité française à s'engager en coalition comme nation-cadre. Ainsi, plusieurs partenaires étrangers (Etats-Unis, Royaume-Uni, Espagne…) ont confirmé leur participation aux différentes phases de l’exercice. Cette dimension multinationale permet d’entrainer toutes les structures de commandement françaises à intégrer des unités alliées et à optimiser leur interopérabilité avec celles-ci.

Cet exercice contribuera directement à démontrer que la France est une puissance d’équilibre majeure pouvant s’engager pour la défense de ses intérêts et participer à la hauteur de ses ambitions à la réponse que l’Alliance pourrait apporter à une crise. En effet, il permet à la France de se positionner comme l’une des rares nations européennes à maîtriser ce niveau d’expertise dans la planification opérative et la conduite d’exercices de grande envergure.

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