Sur la base aérienne projetée de N’Djamena, l’adjudant-chef David occupe le poste de major de site. Une mission aussi valorisante que prenante, dans un contexte de tension sur l’hébergement. « La base aérienne a une capacité d’accueil de 700 personnels. Dans le cadre du désengagement du Niger, les unités transitent par le Tchad, ce qui créé une tension sur les capacités d’hébergement. Cela requiert une grande adaptation et de faire preuve de flexibilité afin de pouvoir apporter un soutien aux unités en transit ». Si le personnel en transit est logé en tentes, la base aérienne projetée au Tchad propose différentes modalités d’hébergement : « cela va de la chambre individuelle au camp de toile » explique le sergent-chef Guillaume, adjoint au major de site. En charge de toutes les infrastructures d’hébergement, l’équipe major de camp est également l’interlocuteur privilégié des unités pour tout ce qui concerne les réparations, l’électricité, la plomberie, etc…. « Nous sommes comme la semaine base en régiment » confie le sergent-chef Guillaume.

Indispensable au soutien, le major de camp porte souvent plusieurs casquettes. « En plus de la mission hébergement, nous nous occupons de tout ce qui relève de la sureté du personnel sur la base » confie le major Emmanuel, major de camp sur la base aérienne projetée au Levant. « Dans le cadre de la mission de sureté, je suis en charge du maintien en état des abris qui servent à abriter le personnel en cas d’attaque terrestre ou aérienne. Le personnel doit pouvoir se mettre à l’abri et disposer pendant 24h de rations de combat et d’eau ». Un rôle phare, en plus de sa mission première de gestion des hébergements sur la base : « La base aérienne est un véritable hub logistique pour les opérations au Proche-Orient. Beaucoup de personnel transite par la BAP H5, en provenance ou à destination de France, d’Irak ou des Emirats arabes unis. En plus d’apporter un soutien hébergement aux unités déployées sur la base aérienne, nous devons soutenir les unités en transit. Nous mettons à leur disposition des tentes d’hébergement, chauffées l’hiver et climatisées l’été. Aussi court que puisse être leur passage sur la base aérienne, il faut qu’il ne manque de rien ».

Malgré des contextes de forte tension et d’évolution permanente, le soutien en hébergement sur les théâtres d’opération est au rendez-vous, grâce au dynamisme et à l’investissement du personnel du DMC, et plus particulièrement de l’équipe major de camp. « S’adapter est essentiel. Sens de l’écoute et disponibilité sont des qualités essentielles. Nous devons tout mettre en œuvre pour satisfaire au mieux le personnel projeté en opération afin que ce dernier puisse être entièrement concentré sur sa mission. Peu importe le milieu dans lequel nous opérons, qu’il soit à dominante terrienne, aérienne ou maritime, l’objectif est le même : soutenir. Nous devons être au rendez-vous ».