Ce détachement aérien projeté (DAP), considéré comme une mini-base aérienne sur un théâtre d’opération, est armé par trois unités principales de l’AAE : l’escadron de défense sol-air (EDSA), l’escadron de détection et de contrôle mobile (EDCM) et l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P). Ce DAP s’étend sur trois sites du massif de Vic-la-Gardiole, tous soutenus par le service du commissariat des armées (SCA).

La coordination du soutien interarmées est placée sous la conduite du commissaire d’exercice (CREEX) pour la composante Air, le commissaire de première classe (CR1) Romain. Son rôle ? Piloter les activités de différents détachements, dont, entre autres, le détachement mixte du commissariat (DMC) placé sous les ordres d’un major de camp, et le détachement de protection assurant la protection réelle de l’exercice, composé de fusiliers commandos et de renforts. « La mise sur pied de la base vie fut un véritable défi logistique pour le SCA » explique le CR1 Romain. « Les unités sont arrivées quelques jours avant le début de l’exercice mais les équipes du SCA, elles, sont arrivées bien avant. Le camp devait être opérationnel pour leur arrivée. » Au programme : réception des matériels de vie en campagne et installation et agencement du camp pour être en mesure d’accueillir plusieurs centaines de militaires. Ont ainsi été déployés, par les équipes du DMC renforcées par des élèves de l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air et de l’espace de Rochefort : tentes, lits picots, générateurs air-chaud, remorque-douche (RD 3000), unité de traitement de linge en campagne (UTLC), cuves EDCH et eaux usées. Le SCA étant engagé dans une démarche de préservation de l’environnement et le DAP étant situé sur une zone classée, imposant de nombreuses précautions afin de prévenir des risques majeurs d’incendies et de pollution des sols, les équipes du DMC ont mis en place des extincteurs devant chaque tente et devant la zone « énergie » (générateurs électriques) et la cuve à carburant. Des bacs de rétention sous les fûts de carburant alimentant les GAC ont également été installés, afin de prévenir tout risque de pollution des sols. Des rappels quotidiens furent par ailleurs effectués quotidiennement par les adjudants d’unité afin de sensibiliser  le personnel sur ces risques.

En qui concerne l’alimentation, « la rusticité était recherchée » nous confie le CR1 Romain, « les unités sont donc alimentées en rations de combat ». Rations de combat certes, mais avec des petits plus… « La condition du personnel et le moral des troupes sont essentiels à la bonne conduite des opérations. Nous mettons quotidiennement à disposition des unités des compléments aux RCIR, comme des fruits et du pain frais ». Des compléments particulièrement appréciés par les unités de l’AAE, comme nous l’explique le caporal Marie : « Ces petites attentions contribuent à notre bien-être sur le camp, nous nous sentons pleinement soutenus et c’est important pour notre moral. Avoir du pain frais, des viennoiseries le week-end, des fruits ou encore des repas cuisinés par les équipes du SCA de temps en temps, on ne retrouve pas ça sur tous les camps ! ».

Si ces améliorations du confort de vie sur le terrain sont particulièrement appréciées par les unités, le dynamisme, la réactivité et le professionnalisme des équipes du service du commissariat des armées le sont tout autant. « Les équipes du SCA ont à cœur de faire en sorte que la vie sur le camp se déroule le mieux possible. Leur dynamisme et leur disponibilité sont très appréciées, nous savons que nous pouvons compter sur eux » témoigne le caporal Marie. Une nouvelle fois, le SCA démontre sa capacité à soutenir les forces armées, en tout temps, tout lieux, toutes circonstances. 

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Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2^e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnel).