Témoignage du commissaire Augustin, affecté au Centre Interarmées de Coordination du Soutien, le CICoS !

Recruté en 2020 en tant qu’officier sous contrat, le commissaire de deuxième classe Augustin est actuellement affecté au Centre Interarmées de Coordination du Soutien (CICoS), au sein du bureau planification d’appel à soutien, son deuxième poste en tant que commissaire des armées. Découvrez son parcours et les particularités des postes qu’il a pu occuper !

BA © SID/ministère des Armées

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le commissaire de deuxième classe Augustin, âgé de 30 ans et ancrage armée de l’Air et de l’Espace. J’ai été recruté comme officier sous contrat en septembre 2020 en répondant à une offre d’emploi via l’application LinkedIn. 

Concernant mon parcours universitaire, je dispose d’un DCG (diplôme de comptabilité et de gestion), une licence professionnelle CPP (contrôle et pilotage des performances) et un master CGAO (contrôle de gestion et audit organisationnel) à l’IAE de Dijon. J’ai réalisé l’ensemble de mes études supérieures en alternance notamment à la Société des Eaux de Marseille (en tant que comptable) ou encore à TechnicAtome (en tant que contrôleur de gestion).

Mon envie de servir au sein des armées est présent depuis mon enfance. J’ai toujours travaillé en lien avec le service public, et j’ai été en contact direct avec les armées au sein de l’entreprise TechnicAtome qui construit et maintient en service les chaufferies nucléaires des sous-marins et du porte-avion de la marine nationale. C’est suite à ces différentes expériences que j’ai compris que servir la nation m’était indispensable au niveau professionnel. 

Présentez-nous votre premier poste. 

Ma première affectation a été au sein de l’état-major de la base de défense Istres, Orange, Salon de Provence, organisme rattaché au Centre Interarmées de Coordination du Soutien (CICoS), qui dépend lui-même de l’état-major des Armées (EMA). J’étais localisé sur la base aérienne 125 (Istres). 

Positionné en tant que chef de la cellule d’aide à la décision (CAD), j’ai tout d’abord été responsable du montage de la cellule management de l’information pendant un an. Cette unité a pour but d’harmoniser, de piloter et de créer des outils de communication au sein de la base aérienne. 

J’ai ensuite basculé sur des fonctions de pilotage et d’aide à la décision, avec pour objectif de coordonner le soutien auprès des unités locales. Nous sommes donc au cœur du soutien, en interaction avec de nombreux acteurs, afin de fluidifier les échanges et mieux comprendre les difficultés de chacun. Parmi les fonctions majeures, on retrouve notamment : 

  • Le pilotage budgétaire : nous sommes responsables des dépenses courantes et de l’infrastructure sur les différentes emprises locales. Nous devons prioriser l’ensemble des besoins en respectant un calendrier budgétaire stricte : expressions des besoins, arbitrage, répartition des enveloppes pour les unités, suivi de gestion, et enfin clôture budgétaire. Ce rythme impose d’échanger et de comprendre les contraintes des acteurs qui soutiennent les forces et des besoins émis par les unités opérationnelles.
  • Le référentiel documentaire : il s’agit de la mise à jour de l’ensemble des documents de référence garantissant les devoirs et obligations de chaque organisme mais aussi permettant de collecter des informations utiles à la prise de décision (exemple : les effectifs, les évolutions des organisations, les évolutions règlementaires, etc.).
  • Le contrôle interne : cette fonction a pour but de mettre en cohérence l’application des différentes règlementations, et vérifier l’application des processus pour faire remonter les incohérences locales. 

Un moment marquant à nous raconter ?

Un évènement particulièrement marquant concerne le début de la guerre en Ukraine et la mise en place d’un pont aérien vers les pays de l’Est. Pour réaliser la mission, la base de défense a dû prendre le commandement de l’ensemble des organismes de sa zone afin de coordonner les différentes actions. Au cœur de l’opération, le plus impressionnant a été le flux et la diversité des avions de type A400M, C17 ou Antonov. Les différentes unités ont démontré une réactivité et une implication exemplaire en effectuant en quelques jours le volume réalisé normalement en plusieurs semaines. En tant que commissaire mon rôle a principalement été de gérer les différentes problématiques budgétaires et d’aider à mobiliser au mieux les différents moyens de soutien. 

Présentez-nous votre deuxième poste. 

Après quatre années sur mon premier poste, j’ai été muté à Paris, en restant affecté au CICoS mais en cette fois à l’échelon central, au sein du bureau planification d’appel à soutien. 

Cette nouvelle affectation m’a permis de prendre de la hauteur sur certains sujets et surtout de changer d’approche au niveau des besoins de soutien. Les attendus de ce nouveau bureau sont de répondre aux différentes hypothèses d’engagement majeur et les impacts sur les domaines de soutien commun. 

Exemple de l’un de nos sujets d’actualité : la mise en place d’un rappel massif de la réserve opérationnelle afin de gonfler rapidement les capacités des armées en cas de conflit majeur. L’ensemble des sujets concernant le bureau prévoient des scénarios de grande ampleur obligeant les entités du ministère des Armées à changer d’approche sur les différents domaines de soutien. 

Comment vous projetez-vous pour la suite ?

En terme d’évolution j’ai la possibilité en tant qu’officier sous contrat d’être activé au bout de cinq années de service. L’un des atouts que je trouve à la carrière de commissaire des armées est d’alterner entre des postes en interarmées, et dans son ancrage. Cette alternance permet de diversifier les métiers qu’il peut réaliser et les sujets qu’il va traiter au cours de sa carrière. 


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