Mémoire - Les combats des Glières

Direction : Défense Sud-Est / Publié le : 28 février 2024

Pour déstabiliser les Allemands, les Alliés cherchent à soutenir la résistance en leur apportant des armes. Ils vont repérer un endroit idéal pour parachuter du matériel : le plateau des Glières. Début février 1944, formé en partie d’anciens cadres du 27e BCA, le bataillon des Glières s’organise comme une véritable unité militaire.

Combats des Glières © Raymond Perillat / Association des Glières

Le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain tient à maintenir l’ordre et cherche à écraser les résistants considérés comme terroristes.

En représailles, le lieutenant Tom Morel, à la tête du bataillon des Glières, décide de mener une opération sur le poste de commandement des gardes mobiles de Vichy à Entremont (les GMR). Tom Morel y est tué. Mais la résistance ne s’arrête pas, le capitaine Maurice Anjot prend le commandement des Glières. Les parachutages d’armes s’enchaînent sur le plateau.

En mars les Allemands déclenchent alors l’opération Aktion Hoch-Savoyen : Action Haute-Savoie. Le 26 mars 1944, la 157e division de la Wehrmacht, soutenue par la milice, investit le plateau des Glières. Plusieurs milliers d’hommes, attaquent les 465 maquisards des Glières.

Des bombardiers de la Luftwaffe incendient les chalets, dont certains sont des dépôts d’armes, alors que l’artillerie pilonne les positions des résistants. Mais les maquisards résistent. Sur les cols de la Buffaz et de l’Enclave face aux miliciens, puis, contre l’armée allemande, dont ils stoppent une section de reconnaissance au Lavouillon. Cependant, à Monthiévret, une section allemande perce la défense et oblige les résistants au repli.

Le capitaine Anjot estime que l’honneur est sauf et donne l’ordre d’exfiltration du plateau des Glières. Les allemands les traqueront jusque dans la vallée.

Sur les 465 résistants, près d’un tiers perdront la vie, parmi eux, le capitaine Anjot. La bataille des Glières a un retentissement dans toute l’Europe et persuade les alliés que la résistance est capable de fragiliser les allemands de l’intérieur. Le 5 février 1949, le site est reconnu "cimetière militaire national" et en 1984, il devient "nécropole nationale des Glières".


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