Les mots d’ordre sont « organiser, fédérer et simplifier » les moyens de recrutement numérique du Ministère des armées. Pour en savoir plus, le chargé de projet développement de l’application B@RN nous plonge dans les enjeux techniques, les difficultés rencontrées et le travail d’une équipe de développement.

Qui êtes-vous ?

Je suis le Lieutenant Clément. J’appartiens à l’armée de l’Air et de l’Espace. J’occupe la fonction de responsable de réalisation de projet au CDAD(Centre de Développement des Applications de la Défense) de Rambouillet.

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé par un baccalauréat STI2D avec option « systèmes numériques », pour continuer sur un BTS avec le même intitulé en Bac+2. J’ai terminé sur une troisième année de licence professionnelle de numérique en Bac+3 et j’ai postulé à l’Armée de l’Air et de l’Espace. Actuellement, je suis en gestion de projet, de personnel et de développement.

Le développement est ma zone de prédilection, c’est une vraie passion.

Quelles sont les qualités requises pour exercer votre métier ?

Pour exercer mon métier en tant que chef de projet, il faut de l’organisation et de la méthode. Il s’agit d’être à l’écoute, d’assurer un bon suivi et d’apprendre de ses développeurs et de son équipe.

Quels sont les avantages à travailler au Ministère des armées et à la DIRISI ?

Rejoindre le Ministère des Armées, c’est un projet professionnel. Quand j’étais adolescent, je voulais être militaire. C’est une vocation. C’est servir sous l’uniforme.

Si le candidat est à la recherche de plus de mobilité, souhaite découvrir de nouvelles choses et sortir de sa zone de confort, le Ministère et la DIRISI sont faits pour lui. J’ai découvert énormément de choses. J’ai voyagé pour mes formations et les salons. L’exploration du Ministère et des personnes qui le composent est grisant.

Enfin, le Ministère aide beaucoup les familles pour la vie de famille, il est donc une bonne solution.

Quel est l’objectif principal de l’application B@RN en termes de recrutement numérique ?

L’objectif principal de l’application B@RN est de répondre aux besoins du Ministère des armées en matière de recrutement numérique. La cible est un public assez jeune, les 18-35 ans. Elle est vouée à se différencier des différents portails de recrutement propres à chaque entité du Ministère. Elle fédère et offre une meilleure lisibilité. Elle est également plus adaptée au public-cible.

Quels ont été les outils de développement utilisés pour créer l’application ?

Pour créer l’application, on s’est lancé sur du développement « hybride » et non « mobile » : une technologie de développement qui permet avec un seul code de déployer l’application sur différents systèmes d’exploitation (Android, Apple, Windows). On peut aussi générer un site web évolué et la PWA (progressive web app) permettra de télécharger l’application sans passer par les stores.

Quelles ont été les contraintes, les freins, les irritants et les compétences mises en œuvre sur le projet ?

L’un des principaux irritants de la mise en œuvre du projet au niveau de la protection des données : en effet, les stores des systèmes d’exploitation voulaient une transparence à 100% (mentions légales, données…). De plus, Android demandait un cadre juridique clair et trop précis sur les applications.

Idem, on utilise un outil depuis quelques années – Back4app – qui s’appréhende avec d’autres langages et qui questionne la base de données pour récupérer les autres ressources (événements, métiers, actualités). Il a fallu se documenter, faire preuve de persévérance, de beaucoup de travail et d’investissement. Nous avons eu la chance de n’être que sur ce projet-là et de ne pas avoir à jongler entre le personnel, les réunions, suivre l’avancée de tous les projets en même temps en plus du lien avec le RCP (responsable fonctionnel) …

Enfin, la partie « jeu et récupération des données » directement sur les sites des entités du Ministère est laborieuse. Nous n’arrivons pas à prendre les données entre le moment où les gens les rentrent et le moment où elles sont en ligne, ce qui est découle d’un manque de communication entre les différents services. Pareillement, les offres sont parfois mal renseignées (rémunération, horaires…). Du coup, cela demande de l’adaptation en amont, pour que le public cible ait envie de venir sur l’application. Cette dernière servira à fédérer et résoudre ces écueils.

Quelles démarches avez-vous suivi afin rendre l’application intuitive pour les utilisateurs ?

Le développement du « compagnon » permet de rendre l’application intuitive pour les utilisateurs, notamment au niveau des ressources humaines. Il permet de rentrer des offres qui atterrissent directement dans l’application ; donc elle devient littéralement un site web où on peut ajouter des publicités, des métiers, des actualités, des événements…où on peut créer sa propre offre pour la voir apparaître dans l’application.

Avez-vous intégré des technologies innovantes ?

En ce moment, nous sommes en en pleine étude de comment intégrer l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies dans une utilité quotidienne.

Pour les prochaines versions, nous intégrerons potentiellement le matching automatique de profil, ce qui implique une réflexion sur la collecte de données, la géolocalisation et le service qui identifie le téléphone pour que la partie « favoris » soit reliée à l’identifiant du téléphone.

Existe-t-il des fonctionnalités ou innovations particulières dont vous êtes particulièrement fier pour l’application ?

Le développement de l’application en général nous rend fiers. Ce projet nous a permis de sortir de notre zone de confort en matière de développement. Il y a eu des blocages et des efforts afin de passer outre. Elle a demandé de l’investissement et de la résilience. Toute mon équipe a mis la main à la pâte et nous nous retrouvons aujourd’hui avec application cohérente. De multiples informations peuvent consultées et les mises à jour automatiques sont régulières.

Vous aussi, passez à un autre niveau en découvrant l’application B@RN.