Un gîte à chauves-souris à Canjuers

24 espèces de chauves-souris ont été répertoriées près du camp de Canjuers. Mais elles manquent d'abris. Des aménagements ecOps ont été réalisés par les pionniers du 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA) et du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour accueillir ces mammifères.

Une chauve-souris en vol. © Armée de Terre

Protéger une riche biodiversité

Sur 34 espèces de chauves-souris en France métropolitaine, 28 se trouvent en région PACA, et 24 sur la zone Natura 2000 à proximité du camp de Canjuers.

Rendues vulnérables par les pesticides, les éoliennes et la perte de leur habitat, beaucoup de ces espèces sont en danger. En 2011, le CEN confirme ce manque d’abris. En plein camp de Canjuers, lieu emblématique pour la préparation opérationnelle des soldats de l’armée de Terre, un ancien transformateur électrique de 7 mètres de hauteur, autour duquel le CEN avait remarqué la présence de murins (chauves-souris) est choisi afin d’être aménagé en abri pour cette espèce.

Le 1er RCA fournit la main d’œuvre et l’avis technique pour les travaux, tandis que le CEN, met à disposition le matériel. L’évaluation de l’étendue des travaux est réalisée par le lieutenant Rémi, officier environnement du 1er RCA, en mars 2019.

Un bâtiment. © Armée de Terre

L’objectif est d’aménager plusieurs niveaux en disposant des planches en quinconce. Le bas est rendu inaccessible afin d’empêcher l’intrusion de prédateurs. Les militaires utilisent un bois non traité afin d’éviter l’empoisonnement des jeunes sur plusieurs niveaux. En effet, le gîte peut avoir vocation de nurserie pour certaines espèces comme le petit Rhinolophe.

Une population difficile à évaluer

Les chauves-souris supportent mal le dérangement et la mortalité des jeunes peut se révéler dramatique pour ces mammifères qui ne donnent naissance qu’à un seul petit par an. Pour ces raisons, l'abri, accessible seulement par le toit, n’a pas encore fait l’objet d’un premier suivi de sa population par le CEN afin de réduire l’impact sur ce nouvel habitat.

Aujourd’hui, le gîte est bien utilisé, comme en atteste la présence de guano. Une bonne nouvelle pour la biodiversité du camp de Canjuers !

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