Une mare écologique dans le camp militaire de Carpiagne

Au nord du parc national des Calanques, dans les Bouches-du-Rhône, se niche un site militaire, le camp de Carpiagne. 1 500 hectares de nature caractéristique des côtes méditerranéennes. Un patrimoine exceptionnel recensé grâce à l'inventaire régulier des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique et de Natura 2000.

La mare écologique dans le camp militaire de Carpiagne. © Armée de Terre

Dans ce massif emblématique connu pour son patrimoine méditerranéen naturel exceptionnel, plus de 60 habitats naturels sont décrits, ainsi que plus de 90 espèces végétales et de nombreuses espèces animales. Une richesse relevée par les inventaires naturalistes de Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF, cf. paragraphe consacré) et Natura 2 000.

À titre d’exemple, la flore recensée sur le camp de Carpiagne confirme la présence de la sabline de Provence, espèce protégée, ainsi que de nombreuses orchidées. Un couple d’aigles de Bonelli y niche, tout comme le grand-duc d’Europe.

Acteur de la préservation de la biodiversité

En 2017, le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) a entrepris la réalisation d’une mare écologique pour soutenir cette biodiversité. Particularité notable : c’est un secteur calcaire connaissant de longues périodes de sécheresse.

Appuyée par des experts de l’Office national des forêts (ONF) et le Conservatoire des espaces naturels Provence-Alpes-Côte-d’Azur (CEN PACA), la mise en place de ce point d’eau préservera la ressource en eau pour la faune du camp. Un aménagement intégralement financé par le fonds d’intervention pour l’environnement (FIE).

L’implantation de la mare est une véritable réussite : les plantes se sont développées au-delà des espérances et plusieurs espèces animales sont régulièrement aperçues sur le site. Le point d’eau permet aux animaux de s’abreuver tout en favorisant le développement d’un écosystème aquatique. Une initiative élevant le 1er REC au rang d’acteur de la préservation de la biodiversité sur le camp.

L’inventaire ZNIEFF

Lancé en 1982, l'inventaire des ZNIEFF identifie et décrit, sur l'ensemble du territoire national, des secteurs de  grand intérêt écologique abritant la biodiversité patrimoniale dans la perspective de créer un socle de connaissances mais aussi un outil d'aide à la décision (protection de l'espace, aménagement du territoire).

On distingue deux types de ZNIEFF :

  • ZNIEFF de type I : espaces homogènes écologiquement, définis par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou d'habitats rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel régional. Ce sont les zones les plus remarquables du territoire ;
  • ZNIEFF de type II : espaces qui intègrent des ensembles naturels fonctionnels et paysagers, possédant une cohésion élevée et plus riches que les milieux alentours.

L'inventaire des ZNIEFF concerne l'ensemble du territoire français : métropole et territoires d'Outre-Mer, milieux continental et marin.

Une harmonisation de la méthode de réalisation de cet inventaire a été lancée en 1995 afin d'améliorer l'état des connaissances, d'homogénéiser les critères d'identification des ZNIEFF et de faciliter la diffusion de leur contenu. En 2016, ce chantier de modernisation de l'inventaire des ZNIEFF est arrivé à son terme.

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