Ce colloque sera ouvert par le général Bentégéat, ancien chef d’état-major des armées (2002-2006), et par le professeur Georges-Henri Soutou, membre de l’Institut et président de l’ISC. Le chef d’état-major des armées, le général d’armée François Lecointre, clôturera cette journée d’échanges et de réflexion.

Auparavant, de nombreux intervenants se seront succédés pour aborder à la lumière des archives nouvellement mises à la disposition des chercheurs, le rôle du général Ailleret dans la modernisation des armées. Ils aborderont successivement les thématiques suivantes :

• La genèse du stratège nucléaire et futur CEMA
• Un itinéraire militaire : la carrière d’un chef des armées
• Le premier CEMA de la Ve République
• Ailleret, stratège de l’atome militaire
• L’héritage intellectuel et stratégique du général Ailleret

Polytechnicien, résistant et ancien déporté, le général Ailleret, initia le développement des forces nucléaires françaises et contribua à la définition de la stratégie de dissuasion dont il fut le promoteur et l’ardent défenseur.

Fort d’une solide culture historique, juridique et scientifique, Charles Ailleret construisit sa réflexion sur les conséquences de l’introduction de l’arme nucléaire dans l’art de la guerre et plus généralement sur la stratégie à partir de son expérience opérationnelle acquise dans la Résistance et en Algérie.

Nommé chef d’état-major des armées, il eut pour mission de transformer les armées pour que leur organisation soit cohérente avec la stratégie de dissuasion nucléaire choisie par le gouvernement.

L’ouverture des archives familiales permet de mieux appréhender le parcours exceptionnel du général Ailleret et d’apporter des éléments de compréhension sur plusieurs sujets historiques : les relations politico-militaires au début de la Ve République, la formulation de la stratégie de dissuasion française, le développement des relations interarmées ou encore la conversion des armées à l’arme nucléaire.