Il y a 106 ans, à 5h15 du matin, au cœur de la forêt de Compiègne, à l’intérieur du wagon 2419D, l’Armistice est signé. Quelques heures plus tard, à 11h, le 11^e jour du 11^e mois, la fin de la Grande Guerre sonne avec le cessez-le-feu sur toute la ligne de front.

Un Empire Allemand affaibli

Lors de l’été 1918, l’Allemagne prend conscience de l’imminence de sa chute. L’échec de sa contre-offensive estivale d’abord, la déroute de ses alliés ensuite, fragilisent le pays qui sombre bientôt dans la guerre civile. Le renfort des alliés américains et britanniques finit par retirer à l’Allemagne tout espoir de victoire. L’armée Allemande est militairement très affaiblie : elle accumule les défaites.  A l’automne 1918, les mutineries au sein de l’armée Allemande se multiplient. Dans les grandes villes du pays, les conseils ouvriers font craindre une révolution : l’Empereur est perçu comme le principal obstacle à la paix. Le 9 novembre, l’Empereur Guillaume II abdique, alors que la République de Weimar est proclamée.

Le 11 novembre 1918 au cœur de la forêt de Compiègne, les deux délégations françaises et allemandes signent l’Armistice. Trente-quatre clauses composent le document. Elles évoquent notamment le retrait des troupes allemandes, la sécurité des frontières et l’indemnisation des dommages de guerre. Bien que l’armistice signée le 11 novembre 1918 ne soit pas un traité de paix définitif mais un cessez-le-feu, cette date symbolise la fin de la guerre. Signée en deux exemplaires pour les Alliés et pour les Allemands, seul l’exemplaire français a pu être conservé, l’allemand ayant disparu. Le traité de paix officiel est signé sept mois plus tard, avec le traité de Versailles le 28 juin 1919. Ainsi, la guerre qui aura opposé pendant quatre années sanglantes la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Russie) et la Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) ainsi que leurs alliés respectifs est officiellement terminée.

Un lourd bilan qui appelle une reconstruction générale

Le 11 novembre 1918, cloches et clairons résonnent dans toute la France. Si le pays fête la victoire, il pleure aussi ses morts et ses blessés. Après 1561 jours de guerre, le bilan est lourd : près de 19 millions de morts et de disparus, 20 millions de blessés et une Europe à reconstruire.

A l’issue de la Grande Guerre, une reconstruction matérielle, économique et humaine des blessés et mutilés se met en place. C’est dans ce contexte que naît le « Bleuet de France », initiative qui vise à lever des fonds pour venir en aide aux mutilés de la Première guerre mondiale. Aujourd’hui, sa vocation perdure et concerne à présent tous les anciens combattants, les victimes de guerre et d’attentats ainsi que leurs proches.

11 novembre : la commémoration des soldats d’hier et d’aujourd’hui

Chaque année depuis le 11 novembre 1918, des commémorations dans tout le pays ont lieu afin de rendre hommage aux soldats qui se sont battus pour la France depuis 1914. Pour ne pas oublier le sacrifice des combattants d’hier et d’aujourd’hui, commémorer nos morts et nos blessés, nous rassembler, permet de perpétuer le souvenir et la transmission des valeurs de la république et d’engagement auprès des jeunes générations.