Piloté dans le but de mobiliser l’ensemble de la chaîne de cyberdéfense du ministère des Armées à réagir aux différents risques sur les réseaux et systèmes d’informations professionnels, cet exercice vise également à poursuivre deux enjeux stratégiques :

• Réussir à planifier, coordonner et mettre en œuvre des mesures défensives spécifiques en phase avec la réalité des différentes menaces cybernétiques.
• Tester la résilience afin de retrouver une situation nominale suite à un incident (MCS)

Au cœur de ces deux semaines d’exercice, le bureau cybersécurité de la Direction de la Maintenance Aéronautique aura été pleinement impliqué dans les différents scénarios menés, afin de conserver un maintien d’expertise satisfaisant dans le domaine de la cyberdéfense.

Le lieutenant Anne-Laure, officier de lutte informatique défensive adjoint (OLID) à la DMAé, nous a expliqué les actions qu’elle a été amenée à réaliser lors de sa participation à l’exercice : « Nous avons pris part à trois incidents cybernétiques sur des systèmes d’informations de la DMAé et des forces avec des degrés d’implication différents. Le but était d’entraîner les parties prenantes impactées par les incidents aux bons réflexes à adopter, en s’orientant vers le correspondant sécurité des systèmes d’informations (CSSI), l’officier sécurité des systèmes d’informations (OSSI), puis vers le bureau cybersécurité pour enfin prévenir le COMCYBER.

Pour sa première participation à l’exercice DEFNET, la DMAé avait à cœur de faire remonter les quelques problématiques qui se posent lors de l’application des procédures prescrites en matière de cybersécurité.  De plus, le fait de tester la réaction de toutes les parties prenantes a été très bénéfique afin de constituer un retour d’expérience en vue de futurs exercices ou gestion de menaces réelles.

« Pour en arriver là, nous avons suivi des séminaires d’instruction dans lequel le COMCYBER nous a formé pour nous donner les grands principes d’organisation des exercices liés à la cybersécurité dans les Armées. C’est pour cela que nous avons pris part à DEFNET, tout d’abord pour se tester mais aussi dans l’espoir d’augmenter nos capacités par la suite. » nous a confié l’OLID adjoint de la DMAé.

A la suite de cet exercice national, un bilan sera constitué par le bureau cyber de la DMAé tout comme par le COMCYBER afin d’améliorer les pratiques et de faire émerger les solutions aux diverses problématiques rencontrées.

« C’est important de démontrer que le domaine de la cyberdéfense n’englobe pas que le phishing mais s’oriente également sur les systèmes d’informations. D’autant plus que cette année, les industriels tels que Dassault ou Airbus ont validé leur participation et jouent un rôle primordial. » nous a déclaré le lieutenant Anne-Laure, à la suite du premier incident traité par le bureau cyber de la DMAé.

A terme, ce genre d’exercice va permettre d’anticiper ou de faire face à la gestion d’une crise cyber en entraînant les équipes dédiées tout en maintenant un haut niveau de compétences et de savoir-faire dans ce domaine. Par sa participation, la DMAé a renforcé plus encore ses efforts dans la lutte contre les cyberattaques dans le but de pérenniser au long cours l’environnement sécuritaire numérique de la direction.

Pour conclure sur cet exercice, le lieutenant Anne-Laure nous a livré son sentiment sur la participation de la DMAé pour la première année : « L’exercice est toujours utile pour identifier les failles qui remontent, cela nous permet de retravailler par la suite. Je voulais absolument participer à DEFNET car cela nous assure de voir plus loin et de préparer notre participation à cet exercice sur les années à venir. »