Sarah, réserviste opérationnelle de cyberdéfense et psychologue
A 31 ans, Sarah est réserviste depuis mai 2021 au Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) comme lieutenant dans l’armée de Terre. Elle a été recrutée pour ses compétences spécifiques en psychologie clinique. Son profil particulier est un atout pour les enjeux de la cyberdéfense dans le domaine du profilage, des vulnérabilités individuelles et des réseaux sociaux. Elle révèle son parcours et son engagement.
Pourquoi vous être engagé dans la réserve?
«J’avais vraiment envie de donner de mon temps et de mon expertise » explique Sarah, lieutenant de réserve «en m’engageant à mon niveau au service de l’Etat, de ses valeurs et de ses missions». Employée dans une composante influences numériques comme réserviste opérationnelle de cyberdéfense, Sarah consacre environ 40 jours par an à cet emploi. Au sein du pôle facteur humain, Sarah met au profit du détachement ses compétences dans l’étude de la personnalité, à l’aide notamment d’outils psychologiques. Elle vient également en appui des sessions de sensibilisation au risque de stress post-traumatique ou de formation à des outils d’aide à la communication.
Présente aux Journées Nationales des Réservistes, organisées par la Garde nationale à Paris en octobre 2022, Sarah a pu témoigner de son expérience singulière et inviter d’autres profils généralistes à devenir réserviste.
Et dans le civil, quel poste occupez-vous ?
Diplômée d’un master en psychologie et d’un DU en criminologie, après avoir travaillé en milieu hospitalier pendant 4 ans, Sarah s’est engagée en 2019 comme contractuelle au ministère des Armées. Elle intervient alors au service du recrutement d’agents militaires et civils et de l’accompagnement auprès de personnel en souffrance. C’est ainsi qu’elle découvre la réserve avec la pluralité des missions possibles. Depuis novembre 2022, Sarah travaille désormais au ministère de l’Intérieur comme psychologue avec une dimension prévention.
Un message comme réserviste?
«C’est vraiment une activité professionnelle enrichissante et humaine qui demande des exigences particulières. C’est cela aussi qui est valorisant et challengeant, témoigne Sarah. Mettre un uniforme au quotidien, c’est un véritable apprentissage, poursuit-elle. En étant réserviste, on découvre ainsi «l’esprit de corps»; on intègre cette richesse dans notre quotidien et dans notre milieu professionnel»
Grâce aux sessions d’acculturation dédiées aux nouveaux réservistes cyber, Sarah a bénéficié d’un accompagnement à la culture militaire suffisante (ordre serré, port de la tenue, comportement, règles de salut, etc.) pour évoluer dans un environnement militaire interarmées.
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500 réservistes opérationnels de cyberdéfense
Le Commandement de la Cyberdéfense s’est dotée d’une réserve d’emploi pour renforcer ses unités opérationnelles cyber mais aussi celles des armées, des directions et des services du ministère. A terme, 500 réservistes opérationnels devront être recrutés. Ces réservistes apportent une expertise et des compétences singulières au sein des unités de cyberdéfense des armées : Centre d’analyse en lutte informatique défensive (CALID), Centre d’audits de la sécurité des systèmes d’information (CASSI), 807e compagnie de transmissions, etc. La gestion de la réserve est assurée par le Bureau réserve du Groupement de la cyberdéfense des armées (GCA) à Rennes.
Pour candidater, adressez votre lettre de motivation + CV à l’adresse: gca.recrutement.fct@intradef.gouv.fr
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