Dans le cadre de la mission Clemenceau 25, le GAN a d’abord démontré sa capacité à constituer un véritable agrégateur de force navale en intégrant notamment des escorteurs alliés ou partenaires, dont 6 frégates (italienne, américaine, grecque, portugaise et marocaine). Ces moyens ont aussi été renforcés tout au long du parcours par des détachements d’avions de patrouille maritime Atlantique 2 basés à Djibouti, en Indonésie, aux Philippines et à Singapour.

Depuis la Méditerranée, participant directement à la sécurité de l’Europe, le GAN a contribué à l’appréciation autonome de situation au Proche et Moyen Orient, effectué des vols en mer Noire pour réaffirmer la liberté de navigation dans cette zone contestée ou encore intégré l’exercice Neptune Strike, renforçant ainsi la défense collective de l’OTAN.

En Indopacifique, quatre activités clefs conduites par le GAN ont façonné son déploiement : 

• En janvier : l’exercice La Pérouse 25 a réuni 9 pays (l’Australie, le Canada, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Royaume-Uni et Singapour) afin de développer les savoirs faire communs autour de la sécurité maritime dans les détroits de l’arc indonésien de Malacca, la Sonde et Lombok.
• La mission de projection Rastaban, en janvier également, a permis de déployer trois Rafale Marine à Darwin, au nord de l’Australie, depuis le sud de l’arc Indonésien à près de 2 000 km du GAN et fut l’occasion pour les pilotes français de s’entraîner au combat aérien avec les F-35 de la Royal Australian Air Force.
• En février : l’activité inédite Multi Large Deck Event Pacific Steller avec les marines américaine et japonaise, a réuni trois porte-avions et pas moins de 100 aéronefs dans un exercice de haute intensité permettant d’atteindre un niveau d’interopérabilité élevé. 
• En mars : la 42^ème édition de l’exercice multi-domaine Varuna, avec la marine indienne partenaire stratégique dans la zone depuis plus de 27 ans, a intégré pour la première fois le porte-aéronefs indien Vikrant. 

Au-delà des découvertes culturelles et humaines qu’elles ont représentées pour les marins, les nombreuses escales de la mission Clemenceau 25 ont permis de développer de nouveaux points d’appuis logistiques tels que Lombok en Indonésie, Subic Bay aux Philippines pour le porte-avions Charles de Gaulle ainsi que Darwin en Australie et Okinawa au Japon pour le BRF Jacques Chevalier.

En définitive, la diversité des zones traversées et la longueur du déploiement a constitué un terrain propice à de nombreuses expérimentations. Le porte-avions, les escorteurs et certains aéronefs ont été équipés de data hub embarqués pour collecter les données tactiques des senseurs et permettre une analyse et une prise de décision plus rapide pour le commandement. Une nouvelle liaison de donnée tactique, la L22, a été utilisée pour la première fois par certains aéronefs du GAN. Il y a également eu de grandes avancées dans le domaine logistique comme le ravitaillement du BRF par un pétrolier civil en mer et l’embarquement d’une capacité augmentée en maintenance navale au sein de la force (spécialistes, conteneurs ateliers et stockage). 

La mission Clemenceau 25 en quelques mots : 

Avec cette mission aux interactions et objectifs multiples, le groupe aéronaval démontre qu’il est un outil de supériorité navale, de projection de puissance et d’appréciation autonome de situation, capable d’opérer dans un environnement stratégique complexe. Le déploiement de cette capacité militaire souligne l’attachement de la France à la liberté d’action et de circulation maritime et aérienne sur toutes les mers et océans du globe.