Comment avez-vous été sélectionnée pour participer à Marathon pour tous ?

Je n’ai pas à proprement parler été sélectionnée. J’ai en fait gagné un dossard grâce à une appli spécial JO pour laquelle j’ai relevé et remporté une série de défis sportifs quotidiens. Ce n’était pas tant une question de difficulté physique que de disponibilité et de motivation puisque les défis se déclenchaient à tous moments. Pour moi qui ne gagne jamais rien dans les loteries, je considère que j’ai eu de la chance de décrocher ce dossard et de pouvoir participer à ce marathon. Je suis très fière de représenter le camp où je travaille, les personnes qui me suivent aujourd’hui et qui me suivront le jour J.

Hors JO, quelle sportive êtes-vous ?

Je suis une passionnée de course à pied. Courir fait partie de ma routine quotidienne. Sur le camp militaire, je profite du créneau du midi pour travailler des séances selon un programme d’entraînement préparé par un coach. A la ville, je cours pour le plaisir avec un groupe d’amis de niveaux, âges et genres confondus. Je fais également de la compétition avec des objectifs personnels et des records à établir. Je participe à deux ou trois marathons par an et à des semi-marathons ainsi qu’à toutes sortes de courses plus ou moins longues, notamment au profit d’œuvres caritatives, comme la Marseillaise des Femmes (5km contre le cancer du sein) ou l’Algernon, ouverte aux sportifs valides comme à ceux en situation de handicap. Depuis que j’ai repris le sport après la naissance de mon petit garçon, je cours en moyenne 120 km par semaine en période d'entraînement, 50 en récupération.

Comment vous préparez-vous pour ce marathon mythique ?

Ma préparation a débuté trois mois avant le jour J. Elle se caractérise par une augmentation progressive du volume et de la durée de mes sorties. Je consacre ensuite les deux dernières semaines à l'affûtage, c'est-à-dire que je vais diminuer d'un coup ce volume, maintenir juste ce qu’il faut d'entraînement pour que mon corps ne perde pas l'habitude, qu’il garde du jus, mais en le sevrant suffisamment pour avoir les jambes qui démangent le jour J. Je dois aussi suivre une prépa particulière par rapport aux horaires. Au lieu de courir à la fraîcheur du petit matin comme je le fais toujours, je vais devoir habituer mon corps à opérer dans la moiteur et la chaleur de fin de journée puis dans la nuit. Au niveau alimentation, je n’ai pas modifié mes habitudes uniquement les quantités, plus importantes, non seulement parce que mon corps le réclame mais aussi pour ne pas trop maigrir et conserver du tonus. Pendant le marathon, les points ravito me suffiront même si j’emporterai des gels que j’absorberai tous les 10 km afin d’éviter l'hypoglycémie.

Dans quel état d’esprit serez-vous sur la ligne de départ du marathon ?

Euphorique ! Mon but n’est pas de faire une performance mais plutôt de profiter du moment et de m’éclater parce que c'est vraiment une occasion unique en son genre. J’ai envie de profiter de chaque instant, de prendre des photos et d'être à l'aise dans mon effort, c’est pourquoi je pense terminer la course en 4h. J’espère aussi revenir avec une médaille, non pas parce que j’aurais gagné, simplement parce que j’aurais participé et si elle pouvait comporter des anneaux, les anneaux olympiques, je serais aux anges parce que ramener un souvenir qui représente la course et ses difficultés, c’est fantastique !

Marathon Pour Tous, pour sa part, est un concept encore jamais vu qui propose aux sportifs amateurs de vivre la même course en empruntant le même parcours que les athlètes olympiques –de nuit !– selon un itinéraire inédit et original faisant honneur au patrimoine et à l’histoire de l’Hexagone.

Date : le 10 août à 21h

Distance : 42,195km sur une boucle reliant Paris et Versailles

Départ : depuis le parvis de l’Hôtel de Ville

Arrivée : esplanade des Invalides

Traversée de 9 communes : Paris-Boulogne-Billancourt, Sèvres, Ville d’Avray, Versailles, Viroflay, Chaville, Meudon, Issy-les-Moulineaux

Nombre de participants : 20 024 hommes et femmes