Camo : un partenariat militaire franco-belge renforcé
Du 14 au 16 octobre, Philippe de Belgique, roi des Belges, sera en visite d’État en France. L’occasion pour nous de nous pencher sur le programme CaMo, un partenariat clé en matière de capacités motorisées entre les deux armées de Terre française et belge.
Histoire de la relation franco-belge
Fondée sur des liens géographiques, culturels et politiques solides, la relation franco-belge remonte à plusieurs siècles. Pendant la Première Guerre Mondiale, en octobre 1914, de nombreux épisodes renforcent leurs relations : un soutien transfrontalier se met en place lors de l’invasion de la Belgique par les Allemands, et le gouvernement belge trouve refuge à Sainte-Adresse en France, près du Havre.
Quelques jours plus tard, lors de la bataille de l’Yser, les soldats français et belges unissent leurs forces afin de stopper la progression ennemie. Ensemble, ils provoquent une importante inondation en ouvrant les écluses de l’Yser. Albert 1er, alors roi des Belges, se distingue en s’engageant personnellement sur le front à la tête de son armée, décidé à ne pas laisser son pays aux mains des allemands.
Depuis, les deux nations partagent des intérêts communs, que ce soit au sein de l’Union européenne, de l’OTAN ou dans la lutte contre le terrorisme.
Le programme CaMo
Le partenariat de la capacité motorisé, aussi appelé CaMo, est un partenariat stratégique binational entre la France et la Belgique. Cet accord intergouvernemental est entré en vigueur le 21 juin 2019. L’objectif principal de ce partenariat est multiple : développer l’interopérabilité de la mobilité terrestre des deux pays et renforcer l’Europe de la Défense.
CaMo inclut la planification d’entraînements conjoints entre les deux armées (comme l’exercice Celtic Uprise en Belgique), ainsi que le rééquipement des unités de manœuvre belges par l’acquisition de blindés (Griffon, Jaguar et canons Caesar) ainsi que du système d’informations du combat Scorpion.
CaMo, via le programme Scorpion, permet d’améliorer l’interopérabilité des unités françaises avec leurs homologues belges. Depuis 2019, CaMo ouvre ainsi la voie à une coopération opérationnelle plus accrue entre la France et la Belgique, qui s’illustre notamment dans le cadre de la mission opérationnelle AIGLE, en Roumanie.
CaMo a pour ambition de former deux armées de Terre capables d’opérer sur le même modèle avec le même matériel, afin d’obtenir une interopérabilité optimale sur le champ de bataille d’ici 2027. Ce programme constitue un atout de taille dans la perspective d’un conflit de haute intensité, en permettant d’envisager l’engagement d’unités françaises et belges dans une même aire d’opération, sur court préavis.
CaMo 1
442
véhicules (382 Griffon et 60 Jaguar)
1
Brigade belge équipée en engins Scorpion
CaMo 2
9
Caesar nouvelle génération
1
exercice conjoint par an (Celtic Uprise)
4
centres d’entraînement partagés
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