Exercice Gergovie, l'armée de Terre et la gendarmerie en terrain libre, du Puy-de-Dôme à l’Allier

Direction : Terre / Publié le : 26 juin 2025

De Clermont-Ferrand à Vichy, l’armée de Terre et ses alliés offrent à leurs soldats un scénario de haute intensité, avec un exercice hors terrain militaire.

L'armée de Terre et la gendarmerie sur l'exercice Gergovie © armée de Terre

Une contre-offensive sur le sol français

Dans cet exercice, pour contrer une offensive de l’Allier vers l’Auvergne, le 92e régiment d’infanterie (92e RI)  réunit 400 militaires, pompiers et gendarmes, ainsi que des militaires de nations alliées (Irlandais et Polonais). L'exercice Gergovie, c’est le récital des différentes préparations opérationnelles dans un environnement complexe mêlant reliefs naturels, urbanisme, présence de population civile amie et hostiles, troisième dimension, milieux confinés et franchissement de fleuve pour des véhicules blindés.

De la présentation de la caisse à sable sur la place d’arme du Quartier Desaix à Clermont-Ferrand, jusqu’aux usines désaffectées de Lapalisse (nord-est de Vichy), un intense travail d’interopérabilité à mobiliser les compétences du :

Exercice Gergovie, interopérabilité en terrain libre, du Puy-de-Dôme à l’Allier © armée de Terre

Au cœur de la manœuvre, chaque participant a à cœur de travailler collectivement pour faire face à un conflit de haute intensité avec des phases offensives et défensives. C’est aussi l’occasion pour chacun de s’enrichir de l'expérience des autres.

« J’ai rencontré des cultures militaires différentes. En arrivant, j’ai découvert la garnison française, une ambiance professionnelle mais aussi très familiale. Pour l’exercice, je travaille avec une section de reconnaissance, à l’aide de motos électriques discrètes et de drones, nous avons détecté l’ennemi ! » témoigne le 1LT Jérémy (officier irlandais).

Un entraînement réalisé conjointement avec les gendarmes

Un scénario où l'effort doit être total et commun implique une mutualisation des savoir-faire tactiques et techniques. Lors de l’exercice Gergovie, les opérateurs du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie ont renforcé l’armée de Terre pour gérer une tuerie de masse. 

Un incident venu enrichir les défis déclenchés par le scénario de la manœuvre. Les PSIG du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de la Haute-Loire ont embarqué dans un convoi de véhicules blindés de combat d'infanterie, pendant que des groupes de combat d’infanterie devenaient l’équipage du Centaure (véhicule blindé de la gendarmerie nationale). 

Les gendarmes et les fantassins ont ensuite débarqué sur une scène de tuerie, un environnement mêlant des individus apeurés, des blessés graves et des personnes armées hostiles. Après neutralisation de la menace, les blessés ont été pris en charge par les pompiers de l’Allier équipés de leurs propres protections balistiques.

50 véhicules blindés sur les eaux de l’Allier

Ces interventions mutualisant les tactiques et les moyens n’ont pas été qu’interalliées et interministérielles, elles ont aussi été interarmes. Une bonne illustration en a été le franchissement de l’Allier par tous les véhicules, des plus légers au plus lourds. Grâce au 6e régiment du génie et à leurs engins de franchissement de l’avant, les VBCI du 92e RI et leurs 32 tonnes ont défié les flots du fleuve et ont débarqué sur les rives en pleine ville de Vichy.

Un départ symbolique

Le coup d’envoi de l’exercice Gergovie a été donné à Clermont-Ferrand par l’inauguration d’un monument en l’hommage du “Combattant Auvergnat”. Une statue représentant un guerrier gaulois, de 4 mètres de haut, au regard tourné vers le plateau de Gergovie, rappelant les combats et victoires passés.

Exercice Gergovie, interopérabilité en terrain libre, du Puy-de-Dôme à l’Allier © armée de Terre

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