Originaire de Tarbes, il s’était engagé comme militaire du rang au sein du 3e Régiment d’infanterie de marine (3e RIMa), où il a rapidement été repéré pour ses qualités. Il a ainsi intégré l’École nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent avant de devenir sergent.

Initialement déployé sur le poste avancé de Tombouctou au Mali, il a participé au partenariat militaire opérationnel en tant que moniteur de tir, au profit des Forces armées maliennes (FAMa) qui se sont entraînées avec les forces françaises jusqu’au 14 décembre pour partager leurs savoir-faire et préparer la prise en compte de l’emprise, occupée par la Force Barkhane, par un détachement de l’armée de l’Air malienne.

Le sergent Matthieu a quitté Tombouctou a ensuite rejoint la plate-forme opérationnelle désert de Gao pour poursuivre sa mission. Commandant un groupe de six combattants, spécialisés dans l'emploi des missiles de moyenne portée conçus pour la lutte anti-char, il joue un rôle déterminant au cours des missions de patrouille qu’il conduit à la tête de son groupe : leur mission consiste à observer constamment l’environnement dans lequel ils opèrent et, si nécessaire, à fournir un appui-feu en cas d’agression de l’ennemi. Ils participent également à la garde du camp afin de prévenir toute attaque.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4800 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.