Ces missions sont coordonnées par les aviateurs insérés au sein du Coordination air operation center (CAOC) d'Al Udeid au Qatar, centre qui est en charge de la planification des vols de l’ensemble des moyens aériens engagés sur zone.

Pour remplir ces missions de reconnaissance, les Rafale sont équipés d’un système de reconnaissance embarqué de nouvelle génération, appelé nacelle Reco-NG. Cet outil numérique permet de recueillir des images quasi sans contrainte d’altitude, de distance ou de vitesse.

Les missions de reconnaissance associent un pilote, un officier renseignement et un ou deux interprétateurs images. L’officier renseignement analyse les contraintes opérationnelles et prépare la documentation qui définit notamment les paramètres techniques de la prise d’images comme l’altitude et la distance, des données nécessaires au pilote pour atteindre les objectifs à photographier. Quant aux interprétateurs images, ils réalisent le travail de collecte et de traitement des images à l’issue du vol. En dernier lieu, le pilote organise la manœuvre aérienne en prenant en compte les contraintes de vol ; le temps de vol, la trajectoire, ou encore la planification des ravitaillements.

Indispensables pour le recueil de renseignements, les missions de reconnaissance des Rafale participent ainsi à la planification des opérations, permettant de renforcer la contribution française à la lutte contre Daech.

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE (OIR) rassemblant 78 pays et 5 organisations internationales. En coordination avec le gouvernement irakien et les alliés de la France présents sur le théâtre, l’opération CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire, il s’agit particulièrement de prévenir la résurgence de Daech aujourd’hui contraint à l’insurrection. La coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant, elle se concentre désormais sur l’accompagnement et le conseil aux forces irakiennes pour qu’elles puissent assurer à terme, seules, la sécurité du pays afin que le gouvernement irakien et les organisations internationales puissent agir en faveur de la stabilité du pays. L’opération compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR et présents sur les déploiements aériens permanents, le dispositif est régulièrement complété par des moyens maritimes.