• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises sont engagées au sein de l’OTAN pour assurer la sécurité et la défense collective.

En Estonie, à Tapa, du 26 au 28 mai, une centaine de soldats français du Bataillon multinational de l’OTAN sous commandement britannique ont participé à une manœuvre de tir interarmes. Cet entraînement, réalisé de jour comme de nuit, a mobilisé les unités françaises aux côtés de leurs Alliés dans des scénarios de combat offensifs ou défensifs, en forêt comme en tranchées. Les soldats de l’Alliance renforcent ainsi leur cohésion et leur capacité à combattre ensemble.

Du 11 mai au 24 juin, le Commandement de l’UNITED STATES ARMY EUROPE (USAREUR) organise l'exercice majeur DEFENDER EUROPE 25. La première phase de cet exercice, SWIFT RESPONSE, s’est déroulée en Lituanie jusqu’au 26 mai. Les éléments aéroportés français ont été déployés par A400M et C-130J. SWIFT RESPONSE a mobilisé plus de 1 600 parachutistes de cinq nations (États-Unis, Allemagne, Italie, Pays-Bas et France) et a démontré la capacité des forces alliées à réagir rapidement à une agression aux frontières de l’Alliance.

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a achevé sa participation à l’exercice DACIAN SPRING 25. Cet exercice a été l'occasion pour les soldats sous commandement de l'OTAN de s'entraîner aux côtés de l'armée nationale roumaine dans l'exécution d'un plan régional de défense.

Ces manœuvres s'inscrivent dans une volonté partagée des Alliés de garantir une capacité de réaction rapide et crédible sur le flanc Est de l'Europe.

• Soutien militaire à l’Ukraine

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), la France poursuit son soutien au profit des forces armées ukrainiennes (FAU) avec des formations adaptées aux besoins exprimés par le partenaire. Plus particulièrement en Pologne, la semaine a été marquée par la progression des stages dispensés par les instructeurs français aux chefs de groupes ukrainiens. Le stage chefs de groupe comprend des entraînements au combat en zone urbaine, au combat de tranchées, au tir de mortiers et au tir de précision à longue distance.

• Atlantique Nord : activités opérationnelles

En mer Baltique, l’OTAN poursuit l’activité de vigilance maritime BALTIC SENTRY, pour dissuader toute menace sur les infrastructures sous-marines et stratégiques. 

Les armées françaises ont engagé jusqu’au 2 juin le chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède avant qu’il ne soit relevé par le CMT L’Aigle au sein du Task Group de guerre des mines de l’OTAN (SNMCMG1). La France a aussi récemment déployé une frégate ainsi qu’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) dans cette opération.

En parallèle, toujours en mer Baltique, les armées françaises participent du 3 au 20 juin à l’exercice BALTOPS 25. Depuis 1972, BALTOPS est un exercice annuel multi-luttes et multi-domaines dirigé par l’U.S. Naval Forces Europe-Africa (NAVEUR).

Il inclut des entraînements dans divers domaines tels que la défense aérienne, le combat de surface, les opérations amphibies, sous-marines, et la guerre des mines. Cette 54^e édition de BALTOPS en 2025, réunit 16 nations membres de l’OTAN. Plus de 9 000 militaires alliés y participent, ainsi que 40 navires et 25 aéronefs. Les armées françaises déploient à cette occasion le CMT L’Aigle, le bâtiment-base des plongeurs-démineurs (BBPD) Vulcain, un détachement de groupement des plongeurs-démineurs (GPD) ainsi qu’un ATL2.

L’exercice BALTOPS a pour but de renforcer l’interopérabilité entre les unités alliées.

• Méditerranée centrale : activités opérationnelles

Au large de la Libye, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison poursuit sa patrouille dans la zone d’opération EUNAVFORMED IRINI.

Lancée le 31 mars 2020 l’opération EUNAVFORMED IRINI vise notamment à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes. 

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation 

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région. 

En parallèle cette frégate est placée en soutien des unités maritimes de l’OTAN déployées en permanence dans la zone. Elle organisera des actions de coopération avec les partenaires régionaux et de l’Alliance, permettant de maintenir un haut niveau d’interopérabilité avec les marines alliées dans la région.

• Liban/FINUL : activités opérationnelles

Au Liban, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) poursuivent leurs patrouilles à travers l’ensemble de la zone d’opération en coordination avec les autres bataillons onusiens et en étroite collaboration avec les Forces armées libanaises (FAL). Les nombreuses missions de surveillance menées par les armées françaises contribuent à la stabilisation de la région afin d’assurer le respect de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. 

• Irak : coopération opérationnelle

En Irak, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre la résurgence de Daech. Du 22 au 29 mai, le détachement de Rafale a effectué 12 sorties aériennes pour un total d’environ 52 heures de vol. Ces vols couvrent l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien, prise d’alerte pour appui aérien ou Close Air Support (CAS), et reconnaissances aériennes menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

À terre, la Task Force LAMASSU débute la dernière phase de la formation du 5^ème et dernier bataillon du désert irakien. À terme, plus de 2 000 soldats auront été formés dans le cadre d’un partenariat bilatéral privilégié. Ces unités ont vocation, in fine, à être déployées aux frontières du pays pour effectuer des missions de contrôle et lutter contre la résurgence de Daech.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) –  Mer Rouge : sûreté maritime

En mer Rouge, une frégate française participe à l’opération européenne ASPIDES, assurant la liberté de navigation des navires de commerce de Suez à Ormuz. Ce déploiement contribue à la lutte contre les trafics illicites dans la région. Cette frégate a également escorté le bâtiment ravitailleur norvégien Maud, illustrant une coordination opérationnelle fluide reposant sur l’excellence et la confiance mutuelle.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Cette semaine, les Mirage 2000-5 des Forces françaises à Djibouti (FFDj) ont effectué 13 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre du maintien en condition opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

À terre, du 18 au 29 mai, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont réalisé une formation de tireurs d’élite au profit des gendarmes du GIGN djiboutien. Cette instruction englobait différents domaines : la préparation tactique de la mission, l’infiltration, le camouflage et la coordination des tirs. Cet entraînement continu aux côtés des forces de sécurité djiboutiennes contribue à renforcer la protection du territoire djiboutien.

Par ailleurs, du 17 au 28 mai, les moyens des FFDj ont été mis à contribution pour l’évaluation tactique annuelle des écoles de formation des officiers des FAD dans le secteur d'Arta et d'Ali Sabieh. Dans ce cadre, ils ont bénéficié de l’appui des chalands de transbordement maritime (CTM) de la base navale française et des hélicoptères de la base aérienne pour réaliser une synthèse de combat mêlant combat amphibie et appuie feu 3D.

A Djibouti, les armées françaises s’engagent aux côtés et à la demande du partenaire dans le cadre du traité de coopération de défense bilatéral.

• Golfe de Guinée / CORYMBE : coopération opérationnelle

Dans le golfe de Guinée, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan est en mission CORYMBE. En étroite coopération avec les autorités guinéennes via l’architecture de Yaoundé, le Commandant Bouan a conduit une patrouille de surveillance des pêches dans une zone reconnue pour des activités de pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Cette collaboration a permis la localisation et le signalement de plusieurs pêcheurs opérant illégalement auprès des autorités locales.

Au cours de cette patrouille, un officier de marine mauritanien a pu embarquer à bord. Ces embarquements favorisent les échanges sur les enjeux partagés de la lutte contre les trafics en tous genre au bénéfice de la sécurité régionale.-

Enfin, le PHM a mené des exercices conjoints avec le patrouilleur espagnol Relámpago. Les deux unités européennes ont coordonné leurs patrouilles afin d’optimiser l’efficacité de la Combined Maritime Forces (CMF) de l’Union européenne, contribuant ainsi à la mise en œuvre opérationnelle de l’architecture de Yaoundé, soutenue par les partenaires du golfe de Guinée.

En partenariat avec les marines nationales des États riverains de la zone, la Marine nationale partage son expérience et son expertise dans tous les domaines de la sûreté maritime.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Gabon, les 29 et 30 mai, des éléments du DLIA-G et des parachutistes du 1er Régiment Parachutiste Gabonais, ont conduit un exercice de combat en jungle sous commandement gabonais. 

Cet entraînement a simulé la prise d’un village fictif, au cours duquel les militaires français et gabonais ont été parachutés dans une zone difficile d’accès pour infiltrer et reprendre l’objectif aux mains d’une force adverse. 

Organisé par l’Académie de Protection de l’Environnement et des Ressources Naturelles, cet exercice réaliste s'inscrit dans le cadre du partenariat du DLIA-G et des forces armées gabonaises dans les opérations de lutte contre l'orpaillage illégal, le pillage des ressources et le braconnage. En maîtrisant les techniques de combat en jungle et les opérations aéroportées, les militaires gabonais renforcent leur capacité à intervenir efficacement dans des environnements difficiles.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A Mayotte, le bataillon de reconstruction (BATREC) poursuit son action au profit de la population mahoraise. 

Par ailleurs, toujours à Mayotte, suite à un dialogue civilo-militaire conduit avec les autorités préfectorale et l’Agence Régionale de Santé (ARS), le concours des armées a été sollicité pour l’engagement d’une section du RSMsA-Mayotte du 23 mai au 22 juin, dans le cadre de lutte contre l’épidémie de Chikungunya. 

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : coopération opérationnelle

Le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit ses opérations dans le cadre de la mission de police des pêches AQUARIUS 25 dans le sud du Pacifique. Au cours de sa patrouille, le Bougainville a réalisé des manœuvres ainsi qu’un exercice d’assistance incendie conjoint avec le patrouilleur tongien Ngahau Siliva. Le Bougainville se dirige désormais vers son port d’attache à Papeete.

• Forces Armées en Polynésie Française (FAPF) : missions de police des pêches

En Polynésie française, la frégate de surveillance (FS) Prairial a terminé sa mission de souveraineté PACIFIC AITO 25.4 dans les archipels des Gambier et Tuamotu. Cette mission a pour but d’assurer la surveillance des espaces maritimes les plus éloignés dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non-autorisée (INN). 

• Forces armées aux Antilles (FAA) : lutte contre les trafics illicites

Dans le cadre de l'opération de lutte contre le narcotrafic CARIB ROYAL, un bâtiment de la Marine nationale a procédé à l'interception de deux embarcations en mer des Caraïbes et dans l'océan Atlantique entrainant la saisie de près de 4 tonnes de produits stupéfiants.

Le bilan des saisies des FAA depuis le début de l’année s’élève à 14 tonnes de produits stupéfiants.

Les FAA mènent régulièrement ce type d’opérations qui contribuent à la stabilité régionale et à la protection des populations.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

En Guyane, les patrouilles conjointes entre les forces armées en Guyane (FAG) et la gendarmerie se poursuivent dans les zones ouest et est du territoire. La semaine dernière, les FAG ont terminé une opération conduisant à la destruction de sites illégaux comprenant 24 puits par les sapeurs du 9^ème régiment d’infanterie de marine (9^ème RIMa).

Après l’escale à Saint-Pierre-et-Miquelon, qui s’inscrivait dans le cadre des missions de souveraineté des armées, le groupe amphibie Jeanne d’Arc a débuté sa traversée de l’Atlantique. 

Le passage au large du Groenland et du cercle polaire Arctique a permis aux jeunes officiers de se mesurer aux exigences de la navigation en zone de grand froid.

La mission Jeanne d’Arc est actuellement en escale à Reykjavik pour une séquence de coopération bilatérale avec le partenaire islandais.