Sur le flanc oriental de l’Alliance, la France poursuit son engagement aux côtés de ses alliés. 

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

En Estonie, le contingent français inséré au sein du bataillon multinational de l’OTAN a participé cette semaine à différentes manœuvres drones et génie.

Tout d’abord, les opérateurs drones du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) se sont entraînés avec leurs homologues américains à l’emploi de drones, leur détection et leur neutralisation. 

Dans un second temps, la section génie du mandat a été déployée dans la ville de Suure-Jaani, pour y bâtir un camp de fortifications et un réseau de tranchées au profit de la préparation opérationnelle de l’Estonian Defense League.

Ces manœuvres illustrent l’engagement continu des forces Armées françaises aux côtés de leurs alliés.

Par ailleurs, en Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN a poursuivi l’exercice EAGLE THUNDER, réunissant un détachement d’infanterie belge, ainsi que, du côté français, un détachement d’artilleurs et une section de mortiers d’infanterie. Cette semaine, les forces alliées se sont entraînées aux manœuvres mécanisées offensives et défensives, ainsi qu’aux actions de génie. Les tirs de nuit ont confirmé la capacité du bataillon à combattre dans les conditions les plus défavorables.

Ces manœuvres mécanisées et de génie renforcent la mobilité tactique des unités alliées et illustrent leur aptitude à mener des opérations coordonnées dans un environnement contraint. 

• Soutien militaire à l’Ukraine

En Pologne, depuis le début de son engagement en soutien à la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), la France contribue, au renforcement des capacités des Forces armées ukrainiennes (FAU).

Cette semaine se sont poursuivies les formations tactiques de combattants et d’instructeurs ukrainiens dans les domaines du tir de précision, du secourisme au combat, du combat d’infanterie et de l’emploi de missile antichar.

Tout en affirmant leur soutien résolu à l’Ukraine, les Armées françaises dispensent des formations qui répondent aux besoins exprimés par le partenaire.

• Atlantique Nord : coopération opérationnelle 

Plusieurs unités de la Marine nationale sont déployées dans le Grand Nord. 

Dans cette zone, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Garonne est engagé dans l’opération canadienne NANOOK-TUUGAALIK 25. La participation du BSAM à cette opération annuelle permet le développement des partenariats avec les alliés de la région. 

Intégré au Task Group (TG) 300.1 aux côtés de patrouilleurs canadiens et danois, le BSAM Garonne a réalisé des exercices de réponse à un sinistre, de recherche et sauvetage en mer et des manœuvres conjointes dans la région. Evoluant dans la zone exigeante de l’Arctique, le Task Group réalise des manœuvres qui renforcent l’interopérabilité entre les unités alliées et permettent un échange de savoir-faire essentiel dans cette région stratégique.

Toujours plus au Nord, depuis le 10 août, le patrouilleur Fulmar, réalise une mission de surveillance au large du Groenland. La navigation du patrouilleur dans les conditions extrêmes du Grand Nord renforce les connaissances et capacités d’action des Armées françaises dans la région.

Au Proche et Moyen-Orient, où les Armées françaises maintiennent un dispositif réactif et modulable pour contribuer à la sécurité régionale.

• Méditerranée orientale : activités opérationnelles

En Méditerranée orientale, une frégate est déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

Ce bâtiment a également conduit une série d’exercices à la mer avec deux patrouilleurs turcs, le TCG İmbat et le TCG Zıpkın, renforçant les liens existants avec la marine turque. 

• Liban : activités opérationnelles

Par ailleurs, au Liban, la Force Commander Reserve (FCR) poursuit ses missions dans le cadre de l’opération DAMAN. Rappelons que ce contingent franco-finlandais constitue l’unité d’intervention et de réaction de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

Qu’il s’agisse d’opérations de reconnaissance, d’appui logistique, d’exercices interalliés ou d’actions en faveur des populations, les éléments de la FCR restent présents sur tous les fronts, incarnant l’engagement de la FINUL en faveur de la paix et de la stabilité au Sud-Liban.

• Irak : activités opérationnelles

En Irak, les Rafale assurent la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone depuis la Base aérienne projetée au Levant. Cette semaine, le détachement de chasse de Rafale a poursuivi ses vols dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : à savoir défense et surveillance de l’espace aérien et prise d’alerte pour appui aérien ou Close air support (CAS). Des reconnaissances aériennes ont également été menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

• LPA GAZA : bilan de l’aide humanitaire

Passons à l’appui humanitaire dans la zone de Gaza. Historiquement engagé dans la stabilité et la sécurité au Proche et Moyen-Orient, le dispositif des Armées françaises en place dans la région est régulièrement impliqué dans les domaines sécuritaires, humanitaires et de protection des populations.

A la demande du Président de la République, les Armées françaises ont mis en œuvre des missions humanitaires au profit de la population gazaouie depuis le 1^er août. Conjointement avec l’armée de l’Air royale jordanienne, les armées françaises, en étroite coopération avec ses partenaires régionaux et internationaux ont réalisé 17 livraisons par air de fret humanitaire au profit des populations civiles de Gaza. Pour mémoire, une trentaine de largages de ce type avaient été réalisés par les Armées françaises en 2024

Ce dispositif réactif et modulable mis en place dans un environnement complexe permet d’apporter une aide humanitaire concrète au profit de la population civile de Gaza.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) : dispositif de surveillance du trafic maritime en Océan Indien

En Mer Rouge, une frégate française est engagée dans l’opération de l’Union européenne ASPIDES, contribuant à la sécurisation des voies maritimes internationales de Suez à Ormuz. La semaine passée, la frégate, soutenue par un avion de patrouille maritime ATL2 déployé à Djibouti, a escorté un navire marchand depuis le golfe d’Aden jusqu’au franchissement du détroit de Bab el Mandeb. Ces différentes actions aéromaritimes témoignent de l’engagement des Armées françaises en faveur de la sûreté maritime et de la liberté de navigation dans cette région. 

• Forces fraçaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Plus au sud, dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de coopération en matière de Défense (TCMD). Ces dernières semaines, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) se sont vues renforcées de deux Mirage 2000D. Ces appareils biplaces viennent compléter le spectre des missions aériennes déjà assurées par les trois Mirage 2000-5 déployés sur place. Du 17 au 24 août, les Mirage 2000-5 et les Mirage 2000D des FFDj ont ainsi effectué 24 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’espace aérien djiboutien et contribuent au maintien en condition opérationnelle des pilotes et des équipages. 

En Afrique les Armées françaises poursuivent leurs activités militaires opérationnelles à la demande des partenaires.

• Golfe de Guinée : assistance humanitaire au Cap-Vert

Suite au passage de l’ouragan Erin au Cap-Vert le 11 août, les Armées françaises ont répondu à l’appel international pour apporter un soutien HADR (Humanitarian Assistance and Disaster Relief) par l’envoi d’une frégate de surveillance déployée dans le cadre de la mission CORYMBE. Depuis le 24 août, l’équipage apporte son appui aux autorités capverdiennes, contribue à l’aide alimentaire et déploie des plongeurs pour dégager les canaux d’accès aux ports. 

• DLIA-G : formation aux TIOR

En parallèle, au Gabon, des instructeurs du Détachement de liaison interarmées (DLIA-G) dispensent une formation au combat rapproché au profit d’un détachement des forces armées gabonaises (FAG). Les militaires gabonais impliqués, obtiendront à la suite de cette formation un brevet de moniteur TIOR (techniques d’intervention opérationnelles rapprochées).

Cette action de coopération contribue à la montée en capacité opérationnelle des FAG. 

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activités opérationnelles

En Indopacifique, le bâtiment de soutien et d’assistance Outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) a participé cette semaine à un exercice de reprise de vive force d’un bâtiment à la mer, conjointement avec l’antenne GIGN de Nouvelle-Calédonie.

Cet entraînement a permis de renforcer la coopération opérationnelle interministérielle ainsi que la capacité des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) à répondre efficacement en cas de crise.

• Forces armées en Polynésie-Française (FAPF) : activités opérationnelles

D’autre part, en Indonésie, les Forces armées en Polynésie-Française (FAPF) et les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) ont participé à l’activité de coopération multinationale SUPER GARUDA SHIELD aux côtés des partenaires australiens, britanniques, coréens, japonais, néerlandais et néo-zélandais.

À cette occasion, la France a déployé un avion de type CASA afin de réaliser des largages de parachutistes français et indonésiens, conjointement avec des équipes américaines et japonaises.

La participation des armées françaises à SUPER GARUDA SHIELD 2025 renforce l’interopérabilité avec nos partenaires et soutient la stabilité régionale dans le cadre d’un espace indopacifique libre et ouvert.

• Forces Armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Passons maintenant à la zone Antilles-Guyane où, en Martinique, un détachement des Forces armées aux Antilles (FAA) a conduit un partenariat militaire opérationnel (PMO) au profit des forces armées de l’île de la Barbade. 

Axé sur le combat en jungle et en zone urbaine, cette action de coopération bilatérale a favorisé un partage de savoir-faire et a renforcé les liens déjà établis entre les deux armées.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

D’autre part, en Guyane, deux hélicoptères H225M Caracal sont venus renforcer les moyens des Forces armées en Guyane (FAG). Ils ont mené des missions d’entraînement à l’hélitreuillage depuis un patrouilleur des Antilles-Guyane (PAG) et ont également participé au ravitaillement des troupes engagées dans l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal HARPIE dont les missions se poursuivent en appui des forces de sécurité intérieure (FSI).

Enfin en mer, les FAG mènent quotidiennement des missions de surveillance pour lutter contre la pêche illégale. Dans ce cadre, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Résolue, appuyé par la Gendarmerie maritime, a intercepté un bateau pratiquant la pêche illégale. 

Ces opérations menées régulièrement par les FAG garantissent la souveraineté de la France dans sa zone économique exclusive (ZEE) et la préservation des ressources.

• Lutte contre les feux de forêts

Enfin, dans l'hexagone, la mission de lutte contre les feux de forêts se poursuit par l’engagement le 27 août d’un sous-groupe du génie intégré (SGGI) dans le secteur de Captieux. Depuis le 27 juin, les armées ont engagé 4 sous-groupes de ce type, ainsi qu’une section militaire de renfort intégré et un détachement d’hélicoptères en appui des formations du ministère de l’Intérieur. Notamment employées lors des importants incendies de l’Aude, une partie de ces capacités a été engagée sur les incendies en Charente. En parallèle, des modules adaptés de surveillances (MAS) sont déployés en Corse depuis le début de l’été pour contribuer à la surveillance de départ de feu.