[#Conseils santé] Quatre conseils pour mieux dormir en mission
Le manque de sommeil est une contrainte à laquelle de nombreux militaires sont confrontés. Il existe toutefois des stratégies pour contrer la privation de sommeil et ainsi maintenir ses performances physiques et mentales en opération. Rencontre avec Mounir Chennaoui, directeur scientifique et technique de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA).
Rédaction : Emmanuelle NDOUDI. Publication : 28/11
La fatigue, grande ennemie du militaire. Entre les perturbations du cycle de sommeil et la privation de sommeil, bien dormir est un enjeu sanitaire crucial en mission. « Un sommeil altéré impacte la vigilance et risque de bouleverser la réussite de la mission voire la survie du militaire », confirme Mounir Chennaoui, directeur scientifique et technique de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA).
Un sommeil est perturbé par des conditions de mission parfois rudes. « Les militaires travaillent, en effet, dans des milieux souvent contraignants voire hostiles », précise le directeur scientifique et technique. Et d’ajouter, « la gestion minutieuse du rythme veille / sommeil est nécessaire pour lutter contre l’apparition de cette fatigue, et prévenir les accidents ».
Mounir Chennaoui propose quatre stratégies à adopter pour limiter la fatigue et optimiser son sommeil en mission.
1. Pratiquer une activité physique
La pratique d’une activité physique a des effets positifs notables sur la qualité du sommeil. Elle diminue le temps d’endormissement et les réveils nocturnes, et augmente la durée d’un sommeil réparateur.
L’activité physique a aussi des conséquences bénéfiques pour la santé mentale et physique. Elle réduit l’anxiété et la dépression mais également certaines douleurs. Enfin, la pratique régulière d’un sport « maintient les performances mentales lors d’une privation de sommeil », ajoute le directeur scientifique et technique.
2. Créer son capital sommeil
Il faut bien dormir à l’approche d’une mission. « Le capital sommeil se construit grâce à une préparation minutieuse et une récupération de qualité, affirme Mounir Chennaoui. Assurez-vous d’avoir un sommeil suffisant d’une quantité d’au moins de 6 heures et de qualité ».
Enfin, se créer un stock de sommeil, quelques nuits avant le départ en opération limiterait les effets négatifs du manque de sommeil sur certaines capacités cognitives.
3. Faire une sieste
« Les siestes stratégiques sont également de bons moyens de garantir la solidité de son capital sommeil », explique Mounir Chennaoui. En fonction des situations, ces pauses ont des durées variées : longues entre 60 à 90 minutes ; courtes entre 20 à 45 minutes et les « micro-siestes » qui oscillent entre 5 et 10 minutes.
4. Limiter le café
Le directeur scientifique et technique de l’IRBA conseille d’une part d’adopter une alimentation équilibrée et d’autre part de limiter la consommation de café pendant la journée. « Pas plus de 300 mg de café par jour », recommande le directeur scientifique. Une dose qui correspond à environ trois à quatre tasses de café par jour. Cette limitation aidera le militaire à « capitaliser son temps de sommeil et son humeur ! », conclut Mounir Chennaoui.
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