#FiersdeNosRéservistes : « J’ajoute ma petite pierre à l’édifice »
Jules Gabriel, 22 ans, jongle entre ses études de médecine et son engagement dans l’armée. Étudiant en troisième année à la faculté de Nancy, il est aussi réserviste aspirant médecin au 4e CMA de Metz depuis un an. À l'occasion des Journées nationales des réservistes (JNR 2024), l’aspirant dévoile les motivations derrière son choix de parcours.
Rédaction : Emmanuelle Ndoudi (bureau communication)
Quelles sont les principales motivations qui vous ont poussé à vous engager dans la réserve militaire ?
Je réfléchissais à m’engager en tant que réserviste depuis le lycée. En terminale, j’ai même passé et obtenu le concours d’entrée à l’École de santé des armées (ESA) pour devenir militaire d’active. Mais j’avais fait le choix de conserver mon cursus dans le civil afin d’intégrer la réserve.
Après trois années de pharmacie, j’ai décidé de me réorienter en médecine, parce que j’avais besoin de plus de concret. De plus, en médecine, je pouvais m’engager dans la réserve dès la deuxième année. D’évidence, le pharmacien est très important pour les militaires en opérations extérieures. Mais je désirais être médecin pour être au centre de cette dynamique de secours au combat.
Je me suis finalement engagé dans la réserve il y a un an, le 1er septembre 2023, au 4e Centre médical des armées (CMA) de Metz en Lorraine, ma région natale. J’ai ensuite fait mes préparations de militaire pour la réserve, à la Légion étrangère à Nogent et à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC). Ce centre couvre une large partie du territoire lorrain. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs antennes médicales (AM) du CMA qu’elles soient au Nord, à Thionville (30ème AM), ou dans la région nancéienne.
Comment l'expérience de réserviste enrichit-elle votre parcours professionnel et personnel ?
Cette première année a été très riche et j’ai pris beaucoup de plaisir. J’essaye d’être de réserve au moins une fois par semaine !
J’ai exploré plusieurs terrains différents : je me suis rendu en antenne médicale, en manœuvre à Sissone (Aisne), j’ai pu assister les médecins militaires dans des soutiens et dans le suivi médical pour plusieurs régiments, et j’ai effectué les Formations militaires initiales du réserviste (FMIR). J’ai aussi observé la richesse du monde militaire, en découvrant le monde de l’armée de l’air via la médecine aéronautique. Ces missions m’ont donné la chance de découvrir le métier de médecin, pour lequel j’étudie, autrement.
Dans les études de médecine civile, nous n’apprenons pas, par exemple, à faire du secours au combat. Une méthode qui se rapporte à la médecine militaire mais qui peut donner de bons réflexes dans le monde civil, aux urgences notamment. Être réserviste a donc été un atout personnel et professionnel, pour parfaire ma formation de médecin.
Ça m’a aussi donné un sens du collectif. Le Service de santé des armées (SSA) a besoin de personnel. En étant réserviste, j’ajoute ma petite pierre à l’édifice et je soutiens quelque part la chaîne de combat. Je suis très fier de faire partie de ce monde et de porter l’uniforme. Je suis fier par ailleurs, de réaliser ce devoir de mémoire, de marcher dans les pas de personnes qui ont marqué notre histoire et d’apporter un soutien à ceux qui se battent. C’était un rêve.
Racontez l’histoire derrière cette photo.
Derrière moi se trouve la statue du « Poilu libérateur », qui se situe à Metz, sur la Promenade de l’Esplanade. Ce monument me rappelle le devoir de mémoire. Certains des membres de ma famille se sont battus et sont morts au combat lors des deux grandes guerres mondiales.
Cet objet me rappelle la raison pour laquelle je me suis engagé, car il fait écho à l’honneur et au don de soi. Ce sont deux notions qui me portent grandement. Au péril de leur santé physique et mentale, les poilus ont fait don d’eux-mêmes avec honneur lors des batailles. Cette pensée me renvoie à mon engagement de réserviste, que j’essaye d’accomplir sans décevoir les personnes qui nous ont précédés.
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