Un avant-goût avant une projection opérationnelle. Médecins, infirmiers, auxiliaires sanitaires… Neuf soignants militaires ont participé à un stage nommé MÉDICHOS, pour médicalisation en milieu hostile, du 24 au 28 février 2025, à Pau

Gérer un environnement dégradé

Aux côté du 5^e régiment d’hélicoptère de combat (5^e RHC) de l’armée de Terre, ils ont été formés aux spécificités de la prise en charge médicale de blessés de guerre dans un hélicoptère de manœuvre, en situation tactique et milieu hostile. L’objectif : reproduire des incidents et de cas de blessures de guerre dans une ambiance la plus réaliste possible.

Les soignants militaires ont été sensibilités aux principes aéronautiques et aux caractéristiques des hélicoptères avant de découvrir les particularités d’une MÉDEVAC tactique (Medical evacuation). À bord de l’hélicoptère, l’enjeu, pour eux, était de s’adapter à ce nouvel environnement exigu et bruyant. « La communication entre eux a été grandement perturbée par le bruit et le vent », observe le médecin principal (MP) Paola, qui encadre les stagiaires. Intervenir sur un blessé en hélicoptère impose une adaptation aux conditions de vol. Dans ce type de mission, « tout va se jouer en fonction du temps de vol et de l’état de la victime », précise, le médecin en chef Michael, le responsable de la formation MÉDICHOS.

Acquérir une expérience terrain

Pendant cinq jours, les équipes médicales ont été plongées dans quatre scénarii complexes d’un haut degré de réalisme, de jour comme de nuit, avec au programme : gestion de plusieurs blessés, blessures par balles, prise en charge et évacuation de blessés par hélicoptère… Autant de points déterminants dans une préparation avant une projection opérationnelle. « Cette formation évite de reproduire les erreurs sur un vrai patient et de réduire le stress des équipes », souligne le MP paola.

Au-delà de la découverte d’un nouvel environnement, les soignants militaires se sont également familiarisés avec un lot médical modernisé, conçu pour la prise en charge de deux patients graves au maximum. « Ce lot est le fruit de dix ans de retours d’expérience au Sahel », explique le responsable de la formation, co-développée par le centre de développement des capacités opérationnelles « santé ».