Thomas Louis : « L’exploitation de la donnée permet une prise de décision éclairée »

Direction : SGA / Publié le : 21 octobre 2024

Au cœur du Business Deep Dive, 150 élèves de l’école d’ingénieurs parisienne Albert School planchent jusqu’au 4 novembre sur des cas concrets du ministère des Armées et des Anciens combattants, sur le thème de l’open data. Thomas Louis, adjoint chef de pôle de la Mission d’aide au pilotage au sein de la DTPM, participe à l’organisation de ce hackathon. Il nous explique l’importance du traitement de la donnée pour le ministère.

Thomas Louis, adjoint chef de pôle de la Mission d’aide au pilotage au sein de la DTPM © Thomas Louis

Thomas Louis, adjoint chef de pôle de la Mission d’aide au pilotage au sein de la DTPM

Thomas, en quoi consiste votre métier ?

Thomas Louis : J’ai deux fonctions principales : expert technique pour la réalisation du tableau de bord ministériel, je développe l’outil du point de vue technique, de l’intégration des données aux mises en production des versions de l’application. Je vais donc développer ou superviser de nouvelles visualisations et indicateurs qui seront intégrés dans l’outil et mis à disposition des utilisateurs. Ce travail inclut aussi de l’analyse de données.

Chef de projet. Chacun des membres de l’équipe est responsable des travaux avec une ou des directions du ministère qui nous fournissent les données nécessaires, puis nous co-construisons les indicateurs. Je coordonne donc les différents travaux dans chacun des portefeuilles des membres de l’équipe.

Pourriez-vous me définir ce qu’est la donnée ?

T.L : Elle représente l’essence même de toute information. Après avoir été collectée, elle est mise dans un format adapté pour être réutilisée et valorisée. Elle est donc un vecteur essentiel à l’information puis à la décision.

Comment la récolte-t-on ?

T.L : Les moyens de récolte de données sont infinis et dépendent fortement de la nature des informations qu’on veut extraire. Si on considère des données très "terrains", alors celles-ci proviendront principalement de capteurs sur les équipements. Cependant, le plus gros volume des informations dont nous disposons est saisi ou extrait directement de systèmes d’information.

À quoi sert la donnée ?

T.L : Au sein de notre pôle, l’objectif est de valoriser l’information au sens propre. Nous allons essayer de nettoyer et synthétiser les données afin de produire des informations à un niveau stratégique. Le but visé est de permettre une prise de décision éclairée, et donc d’améliorer le pilotage d’ensemble du ministère. Cela induit aussi de mettre en cohérence ou en parallèle des domaines qui étaient initialement cloisonnés.

Quelle importance revêt la donnée au ministère ?

T.L : Il est primordial d’utiliser et valoriser la donnée car les moyens engagés dans les actions du ministère sont énormes. Il faut donc s’assurer que l’utilisation de toutes ces ressources est optimale, ou en tout cas que le ministère atteint ses objectifs et ses engagements. L’exploitation de la donnée permet d’identifier des axes d’améliorations ou d’efforts, voire même de communiquer auprès du public sur les réussites atteintes collectivement. A titre d’illustration, les chiffres clés sur le tableau de bord ministériel que nous développons sont les suivants : 200 utilisateurs (dont beaucoup parmi les hautes autorités du ministère), plus de 120 indicateurs répartis en 10 thématiques métiers et des interactions quotidiennes avec 30 directions métiers.

 

Cette année, suite au succès du Hackathon « IA Data Hack » organisé par la DTPM en avril 2024, l’école Albert School a convié le ministère des Armées parmi les entreprises sélectionnées pour les Business Deep Dive, qui mobilise, du 7 octobre au 4 novembre 2024, 150 étudiants de Bachelor 1 (90 étudiants) et Bachelor 2 (60 étudiants).

Trois objectifs :

- approfondir des problématiques propres au ministère des Armées susceptibles d’être résolues par une valorisation et analyse des données,  basé à la fois sur des données open source issues de data.gouv.fr et de données collectées sur internet ;

- renforcer la collaboration interne, entre les différents experts des services du ministère : experts de la données, des territoires, de la jeunesse, de la transformation des organisations et des bureaux de pilotage ;

- promouvoir le ministère des Armées comme un employeur d’intérêt pour les jeunes formés aux métiers de la data, en les acculturant à toutes les dimensions des projets de Défense.

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