Face à l’accélération de l’histoire et des crises, les armées font le choix de simplifier leur organisation :

• raccourcir les boucles décisionnelles,
• favoriser la prise de décision au plus près du terrain,
• faire primer l’esprit sur la lettre…

De telles logiques présentent l’avantage d’être transposables à tous les échelons de notre institution, y compris aux plus hauts niveaux de décision. Cette logique est porteuse de flexibilité et de réactivité. Elle nous préserve de la tentation d’alourdir les structures décisionnelles, les effets d'inertie et l'apathie institutionnelle.



Si elle est ancrée dans notre culture professionnelle, la simplification n'en est pas moins un défi de tous les jours qui appelle une action sans cesse renouvelée en vue d’agir sur les représentations, les structures et parfois les cultures de notre institution. Il n’est pas évident de discerner ce qui relève d’une pesanteur qui serait nécessaire du superflu qui alourdit. Il peut être tentant de justifier le dédoublement des structures par la complexification des enjeux que nous avons à traiter ; ou de trop centraliser la prise de décision, sous l'effet des nouvelles technologies ou d’une gestion du risque qui serait systématiquement mieux prise en compte au sommet.



Levier de la transformation de l’armée de Terre, cet effort se traduit par l’ajustement de notre organisation, l’autonomie accordée aux brigades et la promotion d’une culture fondée sur la subsidiarité et la responsabilisation.



Promouvoir la simplification, c’est rendre toujours plus opérationnelle l’armée de Terre à tous les échelons. C’est aussi la rendre plus équilibrée pour les soldats et les civils qui y servent, et plus attractive pour ceux qui souhaiteraient les rejoindre.