Austerlitz 2022 : Étudier les batailles du passé pour se préparer aux défis de demain

Direction : Terre / Publié le : 08 juin 2022

L’Histoire au service de la préparation opérationnelle, c’était tout l’enjeu de l’exercice Austerlitz 2022 organisé par l’Eurocorps les 18 et 19 mai en Alsace et en Lorraine.

Austerlitz 2022 a eu lieu en Alsace et en Lorraine les 18 et 19 mai derniers. L’Eurocorps a été chargé d’organiser l’étude historique et tactique de cet exercice, qui a rassemblé plus d’une quarantaine d’officiers généraux français et de nations alliées.

Les enseignements de la Libération de l’Alsace

La partie historique et théorique s’est déroulée au quartier Aubert de Vincelles (AdV) à Strasbourg le 18 mai dans la matinée et la partie tactique s’est exécutée le 18 mai dans l’après-midi sur le Rocher de Dabo et le 19 mai à la citadelle de Bitche. Cette étude in situ s’est appuyée sur les combats de libération de l’Alsace de fin 1944 début 1945 afin de permettre aux commandeurs des divisions Scorpion, des brigades interarmes, des brigades spécialisées et des écoles de formation de se réapproprier le combat haute intensité au niveau du corps d’armée.

Outre l’analyse et le développement de la manœuvre et de ses processus, cette étude a permis à l’auditoire de saisir les spécificités de ce niveau de commandement, à la charnière des niveaux tactique et opératif, voire politique dans certains cas particuliers.

Des conférences introductives et des supports pédagogiques leur ont permis une rapide mise dans l’ambiance avant un déplacement sur les ateliers sis à Dabo et Bitche où ont été respectivement étudiées l’attaque du XV Corps US sur Strasbourg en novembre 1944, et au sein duquel évolue la 2°DB du général Leclerc, et l’attaque du LXXXX Infanterie Feldkorps allemand dans le cadre de l’opération Nordwind en janvier 1945.

Maîtriser les processus opérationnels

Au-delà de ces aspects militaires et politiques, les ressorts humains et psychologiques du chef face aux contraintes, aux risques et à la décision dans la bataille ont occupé une place particulière.

Le but était de faire saisir qu’à ces niveaux de commandement, la maîtrise des processus opérationnels, si elle demeure essentielle, n’est pas pour autant la composante unique de prises de décision souvent difficiles, pouvant mener aussi bien à la victoire qu’à la défaite.