Eurosatory 2022 : le bilan

Direction : Terre / Publié le : 17 juin 2022

L’édition 2022 du salon Eurosatory, le plus grand salon professionnel international dédié à la défense et à la sécurité terrestres et aéroterrestres, s’est tenu au parc des expositions de Villepinte du 13 au 17 juin 2022. Cette année le thème était « détecter, comprendre et détruire les nouvelles menaces ».

[RETEX] Eurosatory 2022 © Armée de Terre

Le salon Eurosatory réunit tous les 2 ans les acteurs du secteur de la défense : décideurs politiques, représentants de la défense des nations alliées et industriels de l’armement. Inauguré par le président de la République, Emmanuel Macron, ainsi que par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, le salon a accueilli plus de 60 pays présentant leurs véhicules, équipements et systèmes de défense. Eurosatory a été l’occasion pour l’armée de Terre de présenter ses derniers équipements connectés spécialisés dans le combat collaboratif. Pleinement entrée dans l’ère Scorpion, l’armée de Terre dispose de matériel infovalorisé permettant à chaque véhicule, hélicoptère et drone de communiquer l’information en temps réel. Ce partage de l’information donne une vision d’ensemble du théâtre d’opération, repère les positions ennemies et permet la supériorité opérationnelle.

© Armée de Terre

Sur le stand du ministère des Armées ont été exposés les principaux matériels Scorpion : Griffon, Serval et Jaguar. Ces véhicules blindés nouvelle génération sont mis en réseau entre eux mais également avec les hélicoptères Tigre, pour un combat aéroterrestre durci. L’accent a été mis sur le Griffon-SICS (système d’information du combat Scorpion) qui avait été déployé pour la première fois il y a sept mois dans la bande sahélo-saharienne. Les hélicoptères Guépard étaient également présents : commandés fin 2021, ils seront utilisés par l’aviation légère de l’armée de Terre pour des missions de reconnaissance armées, d’infiltration de forces spéciales et d’appui feu.

Sont associés à ces véhicules, un camouflage adaptatif (Caméleon), une nouvelle protection globale, un système d’autoprotection softkill détectant les menaces et s’adaptant aux missions des porteurs (Pronoia), un système de localisation des missiles (Focus).

La tenue du combattant se modernise : un système militarisé de géolocalisation et de synchronisation (P3TS), des optiques antireflets et supe hydrophobes (F-Mars), un dispositif d’aide au posé de nuit pour les chuteurs opérationnels (DAPCO) mais également un afficheur tête haute permettant aux opérateurs des forces spéciales de lire des informations de navigation sans occulter leur champ de vision (Athos).

Les nouveaux véhicules du programme Scorpion à l'honneur © Armée de Terre/SGT Bastien M.

Pour autant, de nouvelles innovations ont été présentées dans lignée du programme Centurion, afin d’améliorer la protection, l’équipement et la mobilité du combattant : des casques balistiques avec une capacité d’emport accrue (F3+), des bouchons intra-auriculaires protégeant l’audition sans nuire à l’intelligibilité des communications (Senti-Bang), un système de mise à terre des chuteurs opérationnels (SMTCOPS) permettant aux forces spéciales de porter non plus 160 mais 200 kg à 90 000 m d’altitude, ainsi que des détecteur acoustiques de menaces sur le casque détectant les drones et tirs pour se protéger et riposter le plus rapidement possible (Slac).

Du côté de la simulation, de nombreux outils ont été présentés : outils de simulation capacitaire, caisse à sable numérique, système d’entraînement à l’interprétation d’images collectées par des drones, simulateurs de tirs virtuels, outils d’aide à la décision de recherche et de sauvetage au combat. Devenue une nécessité, la simulation permet aux forces de s’entraîner encore plus, d’améliorer la prise de décision et de faire face aux menaces dans les champs matériels et immatériels.

Ce salon a été l’occasion pour l’armée de Terre de témoigner de sa modernisation constante. Industriels, chefs d’état-major étrangers, politiques, tous ont pu se rencontrer, découvrir des innovations et développer la synergie européenne.


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