Hierax 2024, une préparation à la « haute intensité »

Direction : Terre / Publié le : 25 octobre 2024

Du 8 au 17 octobre, les Traqueurs d’ondes du 54e régiment de transmissions (54e RT) ont participé à un exercice de grande ampleur : Hierax 2024. Déployés dans les profondeurs de la Moselle, ils ont simulé un engagement opérationnel de guerre électronique pour venir en aide à un pays allié, dans un contexte de conflit de haute intensité.

Une analyse d’informations d’origine électromagnétique © Armée de Terre/Défense

Anticiper les actions adverses

Cet exercice a été pensé pour permettre au régiment d’augmenter ses capacités à exploiter le renseignement à partir du spectre électromagnétique. Un lieu de conflit où l’objectif est de prendre l’ascendant sur son adversaire en anticipant ses actions.

Pour ce faire, deux composantes majeures ont été déployées : des patrouilles légères d’appui électronique (PLAE) qui après s’être infiltrées derrière les lignes ennemies à pied à 50 kilomètres de profondeur, ont dû renseigner sur l’arrière du dispositif de l’ennemi par l’intermédiaire de capteurs. L’aspect furtif de cette opération a imposé à ces patrouilles de vivre en totale autonomie pendant plusieurs jours.

L’autre composante mise en œuvre a été une section d’appui électronique sous blindage (SAEB). Cette section dispose de système de guerre électronique plus lourd, permettant une couverture plus large sur une zone de l’espace de manœuvre. Sa mission : intercepter et écouter les émissions radio adverses puis les localiser afin de cartographier le dispositif tactique de l’adversaire.

Une ouverture à la haute intensité

Indépendamment d’entraîner les soldats à s’exercer sur les ondes, Hierax 2024 avait pour objectif de les mettre en situation de conflit face à un adversaire qui disposait des mêmes armes qu’eux, que ce soit en logistique comme en matériels d’interception et de localisation.

« On voit aujourd'hui qu’un conflit de haute intensité nécessite un fort niveau de coordination pour les forces sur le terrain car les émissions électromagnétiques sont partout. Si on veut renseigner, la guerre électronique doit être présente », témoigne le colonel Jean-Charles Coste, chef de corps du régiment présent sur l’exercice.

L’exercice a permis de retravailler les bases car les techniques liées à la guerre électronique évoluent vite.

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