Lieutenant Rémi, officier environnement : « Un interlocuteur privilégié »
A trente ans, le lieutenant Rémi est officier environnement au camp de Canjuers et gère les projets liés à sa préservation. Il témoigne de l'importance de son rôle dans le dialogue entre les partenaires civils et son commandement pour concilier les intérêts.
« En tant qu’officier environnement sur le camp de Canjuers, je suis l’interface entre le monde des écologues et celui de l’armée de Terre. Avec ma casquette supplémentaire de « qualification particulière biodiversité » (QPB), qui revêt un intérêt croissant ces dernières années, je gère l’ensemble des projets liés à l’environnement et à la biodiversité du camp. Mon poste est resté vacant trois ans avant mon arrivée en 2018, mais la question environnementale était déjà au cœur des réflexions, avec une cellule dédiée présente depuis plus de vingt ans. Avec ses 35 000 hectares en majeure partie protégés, le camp de Canjuers regorge d’un écosystème riche en faune et en flore qu’il convient de préserver. Au regard de ces enjeux, mon rôle est d’aider le commandement à concilier ces intérêts avec le maintien de son activité de préparation opérationnelle des forces, qui reste sa finalité première. Pour cela, je travaille de concert avec des experts civils avec qui l’armée de Terre a développé des partenariats, tel que le conservatoire d’espaces naturels Provence-Alpes-Côte d’Azur (CEN PACA) et l’office national des forêts ou encore des contacts internes engagés dans la politique de gestion durable des espaces d’entraînement, comme l’état-major de zone de défense Sud situé à Marseille. Je suis également en relation avec vingt-huit éleveurs.
J’aime la diversité de mon métier
Curiosité et esprit de prospection sont des qualités requises pour aller chercher les projets, ainsi qu’un bon relationnel, car on côtoie beaucoup de monde. Il faut savoir composer avec chaque personne impliquée et n’en oublier aucune dans la boucle. Un projet naît soit d’un constat que je fais, soit d’inspirations venues d’anciens projets non aboutis ou encore des unités elles-mêmes. Pour le mener à bien, l’une de mes missions consiste à rechercher des financements via le fond d’investissement européen (FIE). Parmi les dossiers acceptés, celui d’une ancienne bergerie du camp reconvertie en gîte à chauve-souris et d’un aiguier attenant qui permet de bénéficier d’un point d’eau permanent pour les troupeaux des éleveurs. J’aime la diversité de mon métier grâce à laquelle je traite des sujets très variés. Avec une part croissante allouée à la biodiversité ces dernières années, ma double casquette de QPB est plus que jamais d’actualité et il y a encore beaucoup à faire. »
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