À la différence d’un tir dit « technique », où les soldats sont surtout évalués sur la précision de leurs tirs, un tir en ambiance tactique impose de prendre en compte tous les facteurs liés à une situation réaliste de combat. Les soldats doivent rester lucides et précis, tout en assurant à la fois : leurs mouvements en appui mutuel en fonction de la topographie du terrain, des comptes-rendus sur le réseau radio ainsi que la prise en compte de blessés à extraire sous le feu.

Tirs tactiques pour le 5e régiment de Dragons

Lors de cette séance de tir sur le camp d’Adazi, les cavaliers du 5e régiment de Dragons, armant le PRI du mandat Lynx 12, ont été mis en situation tactique réaliste. Le terrain letton leur offrant une grande profondeur de manœuvre, ils ont pu travailler leurs modes de progression et leur spécialité de renseignement. En combattant de manière autonome avec tout type de munitions dans des conditions hivernales fortes, ils ont démontré leurs capacités à faire face aux situations les plus difficiles.

Le peloton de reconnaissance et d’intervention (PRI) est toujours engagé en première ligne afin de remplir des missions de renseignement et d’éclairage pour l’ensemble du sous groupement tactique interarmes (SGTIA). Pour cela, il dispose de patrouilles en véhicule blindé léger (VBL) rapides, mobiles et discrètes qui lui permettent de sonder le terrain.

Ses actions le conduisent fréquemment à la rencontre des premiers ennemis, face auxquels il dispose d’une impressionnante puissance de feu. En plus de leurs armements individuels, les soldats emploient des mitrailleuses MAG58, des fusils de tir de précision, des mitrailleuses de calibre 12.7 mm et des missiles anti-chars.

Les chefs d’État et de gouvernement des nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’Otan (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie depuis mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un SGTIA à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.