Revêtus de combinaisons en néoprène, les fantassins sont prêts à affronter les défis de cette mission. Leur équipement spécifique leur procure stabilité et mobilité dans l'eau, complété par leur armement, ici le HK 416. Après une arrivée discrète à la lisière de la forêt pour analyser et sécuriser la zone de mise à l'eau, le groupe se positionne parallèlement à son objectif, se préparant ainsi à progresser dans l'eau. À une vingtaine de mètres de la zone à s’emparer, une équipe est restée en appui dans l'eau, tandis que la seconde en émerge, tout en se camouflant parmi les roseaux. Une fois l'équipe d'appui mise en place, le signal est donné pour que la seconde équipe affleure à son tour.

Le lendemain, au champ de tir du camp de Tapa, le groupe poursuit son entraînement, avec pour objectif de conduire une manœuvre de tir à balles réelles dans des conditions similaires à celles d'une prise à partie sous le feu, suite à une infiltration amphibie.

Cet entraînement intensif révèle l'expertise et le professionnalisme de la section amphibie du SGTIA. Les soldats doivent faire preuve d'une coordination parfaite, d'une capacité d'adaptation rapide et d'une maîtrise des techniques d'infiltration et de sécurisation. Cette opération exigeante démontre leur préparation à affronter des situations de combat complexes et à opérer avec efficacité dans des environnements hostiles.

L'utilisation de l'équipement spécialisé, telle que la combinaison en néoprène et les palmes, permet aux fantassins de progresser et d'opérer avec aisance et discrétion, tout en préservant leur capacité de combat.

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, le président de la République a décidé de maintenir la participation française au dispositif eFP en projetant un sous groupement à dominante infanterie, spécialisé dans le combat d’usure en milieu difficile et en conditions hivernales. Ce déploiement constitue le 6e engagement de la France dans la mission eFP des pays baltes depuis 2017.