Organisé par la cellule JTAC (Joint Terminal Attack Controller) du 68e régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA), l’exercice avait pour objectif d’entraîner 50 militaires en collaboration avec le 1er régiment de tirailleurs, le 35e régiment d’infanterie et du 3e régiment d’hélicoptères de combat sur les savoir-faire commando. Considérés comme « les yeux et les oreilles » du pilote au sol, les JTAC sont au cœur des opérations aéroterrestres avec la délicate mission de guider les tirs des aéronefs de combat. L’exercice représentait un challenge en termes d’intégration avec 2 hélicoptères de manœuvre (HM / Puma) et 2 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (HRA / Gazelle). Il comprenait également une composante feu avec la présence de la 4e batterie du 68e RAA, et celle de deux demi-sections d’aide à l’engagement débarqué (SAED) appartenant au groupement d’aide à l’engagement blindé (GAE-B) de la 7e brigade blindée.

Procédures feu et renseignement

L’exercice a dans un premier temps porté sur le travail des procédures de mise en place rapide d’un moyen feu à moyenne portée à l’aide d’hélicoptères, permettant ainsi aux artilleurs d’Afrique de déployer un mortier de 120 mm capable de tirer à 8 km dans la profondeur et sous court préavis.

Les soldats se sont entraînés au Sling (manœuvre consistant à faire transporter sous élingue une pièce d’artillerie par un hélicoptère de l’Aviation légère de l’armée de Terre) et au Raid Art (technique permettant de transporter des mortiers de 120 mm à l’intérieur d’hélicoptères afin de procéder à des missions feux rapides et dans la profondeur). Dans un second temps, les procédures de renseignement et d’actions du GAE-B ont été répétées. 

La SLAS

Le 68e régiment d’artillerie d’Afrique a entraîné sa Section légère d’appui spécialisé (SLAS) de la 6e batterie, directement mise à profit du GAE-B. Le personnel de la section a été projeté sur un objectif 72 h en amont afin de procurer des dossiers de renseignement à temps, et de collecter du renseignement en conduite. Les deux demi SAED ont alors participé à une action offensive avec un assaut aéromobile à l’aide du 3e RHC, appuyés par la manœuvre des HRA sur un objectif en terrain libre. L’exercice Snake X a permis aux artilleurs d’Afrique de remettre à jour toutes leurs procédures d’aérocombat et aéromobiles nécessaires à un déploiement rapide et efficace.