« En 2002, j’ai rejoint la Royal Air Force en tant que pilote. Pendant dix ans, j’ai volé sur C-130J, puis j’ai basculé en 2015 sur A400M, sur la base aérienne de Brize Norton. Il y a environ cinq ans, je me suis intéressé aux programmes d’échanges internationaux, ce qui m’a conduit en France, en mars 2022. Depuis, je suis affecté à l’escadron de transport 1/61 “Touraine”, sur la base aérienne 123 d’Orléans. D’autres officiers et sous-officiers d’échange y évoluent aussi entre le “Touraine”, le “Béarn” et l’équipe de marque avions de transport tactique (dont des pilotes et loadmasters britanniques, espagnols, allemands...). Cet échange offre une expérience riche, tant sur le plan professionnel que linguistique et culturel.

La Royal Air Force et l’armée de l’Air et de l’Espace travaillent sur le même vecteur (A400M) mais l’utilisent d’une manière totalement différente. Les chargements, les types de missions, les modèles de parachutes ou encore, les capacités de l’appareil sont totalement différentes. Par exemple, en France, l’A400M Atlas est capable de ravitailler les Rafale tandis qu’au Royaume-Uni, l’A400M peut se faire ravitailler par les tankers britanniques (A330 MRTT Voyager). Ces différences sont très enrichissantes : cela me permettra de partager ces savoirs à mes camarades britanniques, lors de mon retour à l’été 2025. Aussi, je peux participer à 95 % des missions menées par le “Touraine”, à l’exception des opérations “spécial France”. Par exemple, en novembre 2024, j’ai été déployé en Côte d’Ivoire pour monitorer deux jeunes copilotes sur certains modes d’action particuliers, comme les atterrissages sur terrains sommaires).

À mon retour au Royaume-Uni, je garderai en tête une certaine fierté d’avoir été dans les rangs de l’armée de l’Air et de l’Espace, avec l’espoir que cet échange ait renforcé les liens entre nos forces. »