Cyclone Belal : l’A400M convoie du fret vers La Réunion
Mardi 16 janvier 2024, un équipage de l’escadron de transport 4/61 « Béarn » a déployé un A400M Atlas vers l’île de La Réunion. À bord, treize tonnes de fret suite au passage du cyclone Belal.
Lundi 15 janvier 2024 au matin, 870 000 Réunionnais se tiennent prêts à affronter Belal, un cyclone qui menace l’île. L’alerte est au plus haut niveau du panel des vigilances météorologiques (dite « violette »). Pour des raisons de sécurité, la population présente sur l’île française se voit confinée. L’aéroport est fermé : aucun vol ne peut sortir ou entrer sur le territoire. Dans la journée, la tempête s’acharne. Rafales de vent à plus de 200 km/h, forte houle et pluies diluviennes entraînent de gros dégâts : crues, arbres arrachés, toitures abîmées, coupures d’électricité, de téléphone et d’eau potable. La situation est critique. Ce même jour, à 14 heures (heure locale), le gouvernement français annonce l’envoi de renforts depuis la métropole. L’armée de l’Air et de l’Espace est en première ligne et annonce affréter deux de ses aéronefs : un A400M Atlas et un A330-200.
En fin de journée, l’alerte est donnée dans les murs de l’escadron de transport 4/61 « Béarn », sur la base aérienne 123 d’Orléans. « Nous sommes trois pilotes, trois loadmasters et cinq mécaniciens engagés sur la mission », explique le capitaine Romain, commandant de bord. Après une opération matinale de dégivrage, l’A400M décolle le mardi 16 janvier. Une première escale est faite à Istres. « Là-bas, nous avons chargé treize tonnes de fret de la sécurité civile et des pompiers notamment, soit l’équivalent de sept palettes rassemblant matériel médical, matériel de déblayage, groupes électrogènes, matériaux de protection pour les habitations… », explique l’adjudant Steeve, l’un des loadmasters. Huit heures plus tard, en fin de journée, l’Atlas se pose sur la base aérienne 188 de Djibouti pour une escale technique obligatoire (avitaillement notamment). Le lendemain, mercredi 17 janvier, l’équipage repart en direction de la base aérienne 181 de Saint-Denis où il atterrira à 21 heures (heure locale), moins de 36 heures après son départ de la métropole. Rapidement déchargé, le fret a été pris en compte par les secouristes de la sécurité civile et les pompiers déjà sur place. Tôt le lendemain, ces derniers ont pu commencer le déblayage des axes et aider les habitants le nécessitant. « C’est toujours un plaisir de venir aider les populations dans le besoin », conclut un sapeur sauveteur de l’unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile n° 7 (UIISC7). Depuis Mayotte, les Casa de l’escadron de transport 50 « Réunion » ont également contribué à l’acheminement de personnels de secours.
En parallèle, sur la base aérienne 125 d’Istres, un A330-200 a décollé dans la nuit du lundi au mardi. À son bord, 60 sapeurs sauveteurs de l’UIISC7 et 40 sapeurs-pompiers de la zone sud déployés en renfort.
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