Air raid est avant tout un concept : renforcer le lien active-réserve. Ainsi, chaque équipe doit être composée de quatre membres (militaires d’active et de réserve) pour affronter cette épreuve tout comme ils peuvent être amenés à collaborer en opération.

Un lien active-réserve étroit…

L’organisation d’un tel évènement a impliqué tous les Aviateurs de la BA 107. Ce sont environ 200 personnels d’active de la base qui ont ainsi participé à la gestion en amont et pendant les épreuves aux côtés des réservistes : « Le défi a été de faire adhérer l’active dont on avait besoin pour l’expérience métier sur les ateliers quand les réservistes apportaient leur expérience sur le raid. Le travail a vraiment été collectif, explique le lieutenant-colonel Jean-Charles, chef du pôle défense et sécurité de la BA 107 et chef d’orchestre de la manœuvre. Cela m’a fait ouvrir les yeux sur la réserve. En tant qu’ancien chef d’escadron, je ne connaissais que des réservistes issus de l’active, les réservistes sans passé militaire ont été une belle découverte, ils ont des compétences qui sont très utiles. »

… et un esprit de cohésion qui dépasse les frontières de l’armée de l’Air et de l’Espace

Fort de son succès, l’exercice est ouvert aux armées, directions et services. Cette année, une équipe de la gendarmerie de l’air et de l’espace et une équipe du Service de l’énergie opérationnelle (SEO) ont concouru, avec pour le SEO la ferme intention de revenir en 2026 ! Parmi la trentaine d’équipes participantes, on dénombrait aussi une équipe de l’armée de l’air belge (pour la troisième année consécutive) et une équipe de l’armée de l’air allemande.

Un programme sur mesure

Pour cette édition spéciale, les organisateurs avaient concocté un programme riche : tout d’abord une military race (un parcours de presque 4 km jonché d’obstacles), puis une succession d’ateliers répartis sur un jour et demi, ainsi qu’une marche de nuit en forêt ponctuée d’épreuves.

« La diversité des ateliers était sympa et on a pu découvrir des spécialités vraiment intéressantes et inhabituelles sur Air raid », témoigne le lieutenant Adrien, habitué de l’exercice. En effet, en plus des traditionnels ateliers basés sur le tir, le brancardage, le NEDEX, les épreuves physiques des pompiers de l’air, le combat en milieu clos et les épreuves de réflexion, l’édition 2025 s’est particulièrement illustrée sur la mise en avant des spécificités de la base hôtesse : un pôle d’ateliers était dédié au transport et à la protection d’autorités (la BA 107 étant la base où se trouve l’avion présidentiel), un autre pôle était dédié aux missions de l’escadron d’hélicoptères « Parisis ». Enfin, un atelier à la fauconnerie a particulièrement retenu l’attention des raideurs par son originalité.

À l’arrivée, les corps sont éprouvés, mais la bonne humeur et la satisfaction d’être allés au bout sont palpables. « Chaque atelier est faisable, mais ce qui est difficile, c’est l’enchaînement sur plus de 30 heures, il faut donc s’entraîner, c’est bien pour cela que nous sommes militaires ! », déclare Ruben, membre de l’équipe belge.

Pour la clôture du raid, le général de division aérienne Julien Sabéné, commandant en second du Commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace (CTAAE), était présent, accompagné du colonel Valérie Godin, adjointe au délégué aux réserves de l’AAE, et du colonel Pierre Cornetto, commandant de la BA, pour féliciter les raideurs et remettre les prix aux gagnants (3^e : équipe de la BA 120, 2^e : équipe de la BA 106, 1^re : équipe de la BA 942).

Rendez-vous sur la base aérienne de Luxeuil en 2026 pour la prochaine édition !