BUBO 25 : Cap sur les Antilles françaises

Dans le cadre de la mission Bubo 25, trois Rafale et un avion tactique A400M Atlas ont été déployés aux Antilles françaises du 25 au 27 février 2025. Des missions de réassurance et de coopération avec les Forces armées aux Antilles (FAA) sont venues jalonner cette escale valorisée.

Cap sur les Antilles françaises

Profitant de la proximité des Antilles depuis la Guyane française, un A400M Atlas et trois avions de combat Rafale engagés dans la mission Bubo 25 ont rallié, le 25 février, Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique, pour contribuer aux missions permanentes des Forces armées aux Antilles.

Premier déploiement aux Antilles pour les Rafale

C’est au-dessus de ces eaux aux mille variations de bleu que les Rafale ont survolé pour la première fois cette région d’outre-mer française des Caraïbes. Depuis la fermeture de la base aérienne du Lamentin, en 2010, située à l’ouest de l’île, aucun avion de chasse français ne s’était posé sur le territoire depuis dix ans. Avions omnirôles aux capacités hors du commun, les trois Rafale ont pu mener à bien différentes missions opérationnelles lors de leur visite. « L’objectif de notre présence ici est d’effectuer du travail en interarmées, notamment dans la lutte contre le narcotrafic, mais aussi de travailler notre projection à long rayon d’action sur le territoire national, comme ici en outre-mer », détaille le lieutenant-colonel Stan, pilote et chef du détachement Rafale.

Au programme, des missions menées notamment avec la frégate de surveillance Ventôse, un bâtiment de la Marine nationale engagé dans la lutte contre le narcotrafic en mer. « Ces missions de surveillance maritime ont permis de renforcer la coopération interarmées dans cette région où le trafic est bien présent. Grâce à sa connectivité, le Rafale a la possibilité de détecter des embarcations illicites en s’appuyant sur ses capteurs avancés. Ces entraînements ont permis de tester des capacités de réponse rapide et de précision entre le patrouilleur et nos avions », ajoute le lieutenant-colonel Stan. À noter que la seule présence de ces avions de supériorité aérienne fait « baisser naturellement l’activité des trafiquants » et affirme l’engagement de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) à déployer ses vecteurs pour garantir la souveraineté et la stabilité régionale.

Ces missions de réassurance et de dissuasion ont ainsi prouvé la force de déploiement du Rafale à se projeter loin et sous très court préavis, validant ainsi de nouveaux points d’appui stratégiques.

Cap sur les Antilles françaises

Maintenir une capacité opérationnelle dans les territoires ultramarins

« L’AAE s’est projetée avec trois Rafale et un A400M aux Antilles, constituant ainsi une véritable démonstration de force. Peu de pays sont capables de se déployer de cette manière à plusieurs milliers de kilomètres de leurs bases, c’est une logistique considérable », présente le contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces armées aux Antilles (FAA).

En plus des missions opérées par les Rafale, un A400M Atlas a lui aussi été mis en œuvre. Sur la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin, l’avion de transport et d’assaut français a mené conjointement des missions de posés d’assaut avec une trentaine de fantassins du 33e régiment d’infanterie de Marine (RIMA), unité dont la garnison est implantée à Fort-de-France.

Située dans une région fréquemment touchée par des phénomènes météorologiques, l’île de Saint-Martin, ainsi que les Caraïbes en général, a déjà été exposée à des catastrophes naturelles. « L’A400M avait été déployé en 2017 à Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma. Celui-ci a facilité le déploiement rapide de militaires, de pompiers ou encore de personnel médical pour sécuriser la zone et porter assistance aux victimes. Aujourd’hui encore, il est essentiel de coordonner nos efforts et de collaborer étroitement avec les FAA sur ces points d’accès afin de nous exercer et de nous y familiariser. L'entraînement de l’A400M avec l’armée de Terre à Saint-Martin montre que nous sommes prêts à intervenir de nouveau dans cette zone si nécessaire », souligne le général Patrice Hugret, commandant la mission Bubo 25.

Les opérations menées avec l’A400M Atlas et les fantassins du 33e RIMA à Saint-Martin ont une fois encore démontré l'engagement et la puissance de projection de l’armée de l’Air et de l’Espace dans la protection de ses territoires ultramarins. Elles démontrent sa capacité non seulement à assurer la sécurité de ses citoyens, mais aussi à agir rapidement et efficacement en soutien aux territoires touchés par des crises, qu’elles soient d’origine humaine ou naturelle.

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