Intégration des réservistes opérationnels de cyberdéfense : trois jours en immersion militaire

Direction : COMCYBER / Publié le : 02 juin 2025

Sur le camp de Coëtquidan, 26 réservistes opérationnels de cyberdéfense découvrent le cœur battant de l’institution. Ordre serré, démontage d’armement, marche de cohésion, sport… Pendant trois jours, du 13 au 15 mai, les réservistes ont plongé dans l’univers militaire sur le camp de Guer-Coëtquidan, en Bretagne. Une session d’acculturation organisée par le Groupement de la cyberdéfense des Armées (GCA) du COMCYBER, sous la direction du chef de bataillon Emmanuel, chef du bureau réserve.

Acculturation des réservistes de cyberdéfense - 2025 © COMCYBER

L’objectif, offrir aux réservistes les clés pour évoluer dans un environnement militaire interarmées. « Ce séminaire vise à faciliter l’intégration des nouveaux réservistes en leur permettant de découvrir l’institution, son fonctionnement, ses traditions et ses valeurs », explique le commandant Emmanuel.

Un engagement pluriel, un objectif commun : servir

Ils viennent de tous horizons : ingénieur, manager, ou analyste... Mais ils partagent une même volonté : contribuer à la cyberdéfense nationale.

La lieutenant (R) Noémie, 28 ans, basée en région parisienne, travaille chez Safran, à La Défense. Employée par le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER) depuis février 2025, elle commencera ses fonctions au sein d’une unité de l’armée de Terre en juin, en tant qu’analyste cyberdéfense. 

« J’ai toujours été attirée par le monde militaire. Ce sont d’autres réservistes qui m’ont conseillé de m’engager. »

Lieutenant (R) Noémie

  • Réserviste de cyberdéfense

À ses côtés, le capitaine (R) Fabien, 51 ans, est officier  de l’armée de l’Air et de l'Espace, il est réserviste cyber (RSSI sur les homologations), rattaché à la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) depuis novembre 2022. Dans le civil, il est directeur adjoint d’un centre de production chez Open.

« La raison principale de mon engagement est de pouvoir progresser dans la partie cyber. Pour moi, l’armée est une référence en matière de cyber. »

Capitaine (R) Fabien

  • Réserviste de cyberdéfense

« J’ai fait cinq ans d’active quand j’étais jeune. Lors du salon European Cyber Week, j’ai rencontré un collègue qui m’a conseillé de devenir réserviste, comme j’avais une appétence pour la cyber », raconte le major (R) Jean-François.

Acculturation des réservistes de cyberdéfense - 2025 © COMCYBER

Trois jours d’intensité… et de cohésion

Le programme est dense : instruction au tir, sport, démontage et remontage de l’armement, présentation des armées, et marche de cohésion de 8 km. Un rythme soutenu encadré par six formateurs, principalement des réservistes.

« Ce que j’ai préféré, c’est la marche et le tir. J’ai vraiment appris les traditions militaires, ce sont des moments forts », confie la lieutenant (R) Noémie, 28 ans. "Ce que j’aime, c’est la camaraderie qui se crée. Et puis cette rigueur : des objectifs clairs, une notion d’ordre très présente" , ajoute le capitaine (R).

« C’est un vrai moment de cohésion. On vient tous d’horizons différents, mais on partage la même appétence pour la cyberdéfense et surtout cet esprit d’équipe. Cette session renforce notre capacité à travailler ensemble, malgré nos profils variés. »

Major (R) Jean-François

Cette session est aussi une étape clé, un sas d’entrée dans le monde militaire. « Il m’a permis de mettre un pied dans cet univers avant de commencer mes missions », explique Noémie. « Je ne conçois pas d’entrer dans la réserve sans passer par cette étape. Il faut sortir de sa zone de confort pour vraiment s’immerger », tranche Fabien.

Ces trois jours sont donc plus qu’une simple formation : ils forgent l’esprit, créent des liens, et préparent chacun et chacune à ses futures missions, dans un cadre exigeant mais riche d’enseignements.

Être réserviste, c’est aussi transmettre

Réserviste au COMCYBER à l’Académie de la cyberdéfense (ACy) depuis 2017 à Rennes, le lieutenant (R) Cédric partage son temps entre son métier de manager chez Orange et son engagement dans la cyberdéfense.

« J’ai toujours eu envie de m’engager », confie-t-il. Pour lui, la réserve est un moyen de transmettre son savoir-faire et ses expériences. Parmi ses missions, l’exercice DEFHACK dans les écoles de l’enseignement supérieur occupe une place particulière : « C’est un exercice de gestion de crise ; nous sommes là pour accompagner les étudiants et gérer pour l’aspect technique. »

Durant ces trois jours intenses à Coëtquidan, Cédric fait partie des encadrants. 

« On est là pour leur apprendre l’acculturation militaire. Ça me tient à cœur de partager mon expérience pour former les nouveaux réservistes. »

Lieutenant (R) Cédric

  • Réserviste de cyberdéfense

Acculturation des réservistes de cyberdéfense - 2025 © COMCYBER

Remise du patch, un signe d’appartenance

Le dernier jour, lors de la cérémonie sur la place d’armes du GCA à Rennes, les réservistes ont reçu un le patch du COMCYBER, symbole fort de leur intégration et de leur engagement au sein des forces armées. Il représente leur adhésion aux valeurs militaires. « J’ai vu un état d’esprit remarquable, avec un véritable esprit d’équipe. Vous avez été pleinement acteurs de votre formation », souligne le commandant Emmanuel.

« J’ai vu un état d’esprit remarquable, avec un véritable esprit d’équipe. Vous avez été pleinement acteurs de votre formation. »

Commandant Emmanuel

  • Chef du bureau de la réserve cyber

« Grâce à votre volontariat, votre engagement et votre rigueur, vous êtes désormais prêts à évoluer dans un environnement interarmées, en toute circonstance, en tout lieu. Vous êtes désormais pleinement opérationnels. Nous savons que nous pouvons compter sur vous. » ajoute le lieutenant-colonel Benoit, adjoint au chef de corps du GCA.

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