Développement durable : La sobriété numérique, un enjeu pour le ministère des Armées

La sobriété numérique est une démarche participant, par une utilisation maîtrisée et efficiente des ressources et moyens numériques, à répondre aux enjeux opérationnels de réduction de l’impact environnemental du numérique.

La sobriété numérique au coeur du ministère des Armées

L’activité numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le Gouvernement s’est saisi de cette problématique et prépare un plan global de réduction de l’empreinte environnementale du numérique sur le périmètre de l’État.

 

Le secteur du numérique représente annuellement

62,5

millions de tonnes de ressources

2,5%

de l'empreinte carbone nationale

10%

de la consommation électrique française

En tant que premier acheteur public et premier investisseur de l’État, le ministère des Armées est un acteur important de la maîtrise de l’empreinte environnementale du secteur public.

Depuis plus de 15 ans, le ministère des Armées s’est engagé dans des actions de protection de l’environnement et de transition énergétique, qui participent aux politiques publiques de développement durable. Il met en œuvre un certain nombre de principes vertueux, comme le réemploi solidaire et le reconditionnement d’une partie du parc informatique en fin de vie.

La singularité du ministère des Armées veut que l’efficacité opérationnelle prime toujours : la sobriété numérique n’a pas vocation à entraver ce principe.

 

 

 

7 leviers d'actions

Les 7 leviers d'actions

La réduction de l’empreinte environnementale du numérique s’articule autour de 7 leviers d’action :

1. Stratégie et gouvernance

Au Ministère des Armées, la DGNUM est chef de file de la sobriété numérique et s’appuie sur les représentants des trois grands subordonnés du ministre (Etat-major des Armées (EMA), Secrétariat général pour l'administration (SGA) et Direction générale de l'armement (DGA). La DGNUM coordonne ainsi les actions de réduction de l’empreinte environnementale du numérique.

2. Sensibilisation

La sensibilisation à la sobriété numérique est nécessaire à tous les niveaux de la chaîne hiérarchique du ministère. Le commandement a une action déterminante afin d’infléchir les usages. Les journées de sobriété numérique visent précisément cet objectif de sensibilisation.

3. Achats

La communauté des acheteurs du ministère des Armées a un rôle important à jouer, par l’adoption progressive de clauses environnementales dans les marchés publics. Elle peut s’appuyer sur le guide pour des achats numériques responsables développé au niveau interministériel.

4. Conception et services numériques

La fabrication des matériels et des logiciels nécessaires au fonctionnement d’un système d’information occupe une part majeure dans l’empreinte environnementale du numérique. L’adoption de certaines règles d’éco-conception de services numériques a un impact fort par la moindre consommation de ressources. La communauté des projets numériques du ministère peut s’appuyer sur le référentiel général d’écoconception de services numériques (RGESN) développé au niveau interministériel.

5. Salles serveurs et centres de données

Les salles serveurs sont une source de consommation énergétique et une composante significative de l’empreinte environnementale du numérique. La Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructure et des Systèmes d’Information (DIRISI), est engagée de longue date dans des actions de réduction de l’empreinte de ses quatre datacenters (Bordeaux, Rennes, Toulon, Suresnes) : réemploi de la chaleur, réduction de la consommation d’énergie liée à la climatisation, etc. À ce jour, la chaleur émise par le centre de données de Toulon est recyclée pour le chauffage des locaux.

6. Usages 

Quelques règles vertueuses peuvent contribuer à la sobriété numérique : éteindre son matériel en quittant son poste, maitriser l’usage de l’e-mail, etc. Pour un ministère comportant des centaines de milliers d’utilisateurs, l’adoption de mesures individuelles a rapidement un effet d’échelle. La charte de sobriété numérique de l’usager a été élaborée dans ce but.

7. Fin d’usage

L’opérateur du numérique au Ministère des Armées, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI), est chargée de veiller au déploiement et au fonctionnement permanent, à son plus haut niveau d’efficience, du système d’information du ministère. Parmi les processus qui en découlent, la réforme des matériels qui ne sont plus utilisés constitue un enjeu environnemental. Désormais, une grande partie de ces matériels entre dans un cercle vertueux qui débouche, soit sur le réemploi des matériels encore en état de marche, soit sur le recyclage des composants des matériels hors d’usage. Les processus mis en place garantissent une totale sécurité en matière de divulgation d’informations. La DIRISI pilote les actions entreprise dans ce domaine. En particulier, elle met en œuvre, au sein du ministère, le décret n° 2023-266 du 12 avril 2023 qui fixe les objectifs et modalités de réemploi et de réutilisation des matériels informatiques réformés par l‘État et les collectivités territoriales (à l’exclusion du matériel contenant des informations classifiées).

Grâce à un partenariat avec l’entreprise ECODAIRE, en 2022, plus de 7 500 ordinateurs et près de 500 écrans, pour un poids total de plus de 25 tonnes, ont été collectés. Environ 80 % de ces équipements ont pu être reconditionnés en vue de leur réemploi, dans le respect des obligations de cybersécurité et de protection du secret, les 20 % restants ont rejoint la filière de recyclage. En outre, le ministère est également engagé sur les aspects de consommation énergétiques en réduisant au 

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